vendredi, novembre 22, 2024
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Piqûres de scorpions et de serpents: une ONG demande à porter plainte contre le ministre de la santé

Piqûres de scorpions et de serpents: une ONG demande à porter plainte contre le ministre de la santé




Au Royaume du Maroc, des milliers de cas d’empoisonnement par piqûres de scorpions, et par morsures de serpents sont enregistrés. La société civile tire la sonnette d’alarme et appelle même à traduire en justice le ministre de la santé.




Le nombre des victimes des piqûres de scorpions et morsures de serpents part à la hausse pendant cette saison caractérisée par de fortes vagues de chaleur dans plusieurs régions du pays, notamment dans le monde rural.

Le phénomène représente la première cause d’empoisonnement au Maroc.

Selon des statistiques du ministère de la Santé, le Maroc enregistre chaque année plus de 25.000 cas d’empoisonnement par piqûres de scorpions, et environ 350 cas d’empoisonnement par morsures de serpents, rapporte le quotidien arabophone Al Ahdath Al Maghribia.

Selon des statistiques officielles, les piqûres de scorpion et les morsures des serpents représentent la première cause d’intoxication avec une incidence de 30% à 50% de l’ensemble des intoxications déclarées au centre antipoison du Maroc (CAPM).




Cette situation est aggravée par le manque d’infrastructures sanitaires adéquates notamment dans le monde rural.

Car, soulignent les sources du quotidien, des victimes des piqûres de scorpions et morsures de serpents dans des zones enclavées et lointaines se trouvent dans l’obligation de parcourir plus d’une centaine de kilomètres afin de se rendre au centre de santé le plus proche.

Durant ce long trajet et dans des conditions difficiles, ces patients pourraient rendre l’âme à cause du poison qui se propagerait dans leur corps avant d’arriver à la structure sanitaire.

Et même à l’hôpital, poursuit le quotidien, des patients pourraient mourir dans les couloirs de cette structure sanitaire en l’absence d’une prise en charge spéciale en soins intensifs.




Cet état de fait a poussé le réseau marocain pour la défense du droit à la santé et du droit à la vie à monter au créneau pour tirer la sonnette d’alarme.

L’ONG a même demandé de porter plainte devant les juridictions compétentes contre le ministre de la Santé en cas de décès, indique un communiqué rendu public.

Elle impute donc la responsabilité au ministre de tutelle, considérant l’absence de traitement adéquat comme une violation des principes constitutionnels, notamment le droit à la vie.

En fait, le décès par piqûre et envenimation scorpionique (PES) est un décès qui est totalement évitable si les mesures de prévention et de prise en charge sont mises en place de manière rationnelle et multisectorielle.