La haine envers le Maroc a poussé l’Algérie à annuler le contrat du GME
La haine envers le Maroc a poussé l’Algérie à annuler le contrat du gazoduc Maghreb-Europe (Journal bulgare)
La haine envers le Royaume du Maroc a poussé l’Algérie à annuler le contrat du gazoduc Maghreb-Europe destiné à approvisionner l’Espagne et le Portugal, écrit le journal bulgare «Standartnews».
Cette décision unilatérale et injustifiée de l’Algérie à l’encontre de ses partenaires européens, souligne le journal , n’a pas manqué de retenir l’attention de nombreux observateurs à travers le monde, surtout en raison du timing que le régime algérien a choisi pour prendre et mettre en œuvre cette décision à l’approche de l’hiver approche et dans le contexte de la hausse des prix du gaz.
Pour Standartnews, sans doute ceux qui suivent l’évolution de la détérioration de la situation intérieure en Algérie à tous les niveaux, exacerbant ainsi la fragilité du régime militaire en place, face à une population en gronde, ont conscience des causes réelles ayant présidé à la prise d’une telle décision dont les conséquences seraient d’une gravité certaine.
Le journal bulgare rappelle que le citoyen algérien revendique à travers les protestations massives, qui ont duré plus de deux années, le départ du régime algérien, suite à sa mauvaise gestion des affaires du pays depuis l’indépendance. De surcroît, ajoute-t-on, le peuple algérien qui souhaiterait que ses conditions de vie au quotidien soient améliorées, est excédé par des échecs successifs, notamment de sa diplomatie concernant la question du Sahara récupéré pacifiquement par le Maroc grâce à la Marche Verte, que le défunt Roi Hassan II avait organisée en 1975.
Son ambition consistait à libérer tous les territoires marocains encore sous occupation étrangère. Pour transcender ces problèmes intérieurs et assurer sa continuité, précise le journal bulgare, le régime algérien encore figé dans une période de l’histoire remontant à la guerre froide, a toujours recours aux manœuvres fallacieuses pour tenter de renforcer le front intérieur.
C’est pourquoi, explique l’auteur de l’article, il prétend que le pays fait l’objet d’une conspiration visant à dynamiter son unité nationale. « Comme à l’accoutumée, il pointe du doigt son voisin le Maroc, considéré toujours comme l’ennemi principal et classique par la junte militaire, et en particulier depuis que le Royaume a rétabli ses relations diplomatiques avec Israël accusé également, à tort, de prêter main forte au Maroc».
Ces accusations, relève le journal, ne sont qu’une tentative du régime algérien de manipuler l’opinion publique du pays, le but étant de susciter un sentiment de haine à l’encontre du Maroc et des Marocains. L’utilisation de la carte de l’annulation du contrat du gazoduc à travers lequel s’approvisionnent l’Espagne et le Portugal via le Maroc, n’est rien d’autre qu’une vaine tentative devant être exploitée par les médias affiliés au régime algérien, pour faire diversion, avec le but ultime d’absorber la colère de la rue due aux privations et à l’oppression subies depuis l’indépendance de l’Algérie, poursuit le journal.
Le peuple algérien, ajoute Standartnews, manifeste vainement et sans cesse pour demander le retrait de la junte militaire du champ politique, puisque l’armée est en première ligne dans le système politique algérien et est dans ce rôle depuis l’indépendance, en constituant un État dans l’État pour ce qui est de la gestion du pays.
Face à ses nombreux échecs, note le journal, le régime algérien se livre aussi à une guerre de déclarations mensongères à l’encontre du Maroc et tente de détourner l’attention de ses citoyens de ses échecs aussi bien sur le plan interne qu’externe, d’exporter ses problèmes et de créer un pseudo ennemi, tout en s’efforçant à susciter l’intérêt des partenaires européens, en essayant de faire croire que l’Algérie est un acteur central et incontournable dans la région et sur la scène internationale.
D’ailleurs, le président algérien ne cesse de répéter, à qui veut l’entendre, que l’Algérie est une puissance dont le rôle devrait être pris en compte dans les affaires régionales, après des années d’effacement, note le journal. L’utilisation mal attentionnée de la carte gaz, estime le journal, est une forme de chantage déguisé.
C’est une arme à double tranchant dirigée contre l’Europe, en premier lieu, et le Maroc, en second lieu, à un moment où les besoins de l’Europe, et en particulier ceux de l’Espagne, de cette ressource vitale, sont en constante augmentation dans un contexte de volatilité des cours du gaz.
Il ajoute que la classe dirigeante algérienne cherche à exploiter cette situation pour passer un message aux pays européens en vue de soutenir sa stratégie belliqueuse à l’encontre des intérêts du Maroc, ce qui est devenu une obsession de ce régime, sachant que la part des exportations de gaz de l’Algérie vers l’Europe ne dépasse pas les 12%, comparativement aux exportations norvégiennes avec 18% et de la Russie avec 40%.
Cette décision aléatoire, selon le journal bulgare, représente de grands risques puisque les dirigeants algériens ne sont pas sûrs de la fiabilité de la solution alternative que représente le gazoduc sous-marin Medgaz, d’autant plus que les algériens ont avancé des promesses à leurs partenaires espagnols lors de leurs négociations de recourir aux navires gaziers pour satisfaire leurs besoins. Ce qui constitue une aventure hasardeuse et un manquement aux engagements envers leurs partenaires. De surcroît, ajoute le journal, le transport du gaz par ces moyens induira des coûts supplémentaires.
Ce qui entrainera inévitablement des prix plus élevés, et affectera négativement le pouvoir d’achat des consommateurs européens et par conséquent risque d’attiser les colères et les protestations.
En ce qui concerne le Maroc, rappelle Standartnews, la décision algérienne aura un effet insignifiant sur son économie contrairement à ce que prétend le régime algérien, car le gain du Maroc du gaz algérien transitant sur son territoire a connu des baisses remarquables ces dernières années. Il ressort clairement des chiffres disponibles que le bénéfice du Maroc de ce pipeline n’excédait pas les 50 millions de dollars en 2020 contre 113 millions de dollars en 2019 et 170 millions de dollars en 2018, rappelle la même source.
Les importations marocaines de gaz algérien bénéficiaient, dans leur majorité, au secteur de la production d’électricité, alors qu’on assiste à une baisse considérable des besoins du Maroc dans ce domaine. La raison en est l’adoption d’une nouvelle stratégie dans le secteur de l’électricité, qui consiste à opter pour une nouvelle politique en matière de production de cette ressource et ce à partir des énergies renouvelables qui permettra une production dépassant les 50% à l’horizon 2030.
Grâce à cette politique visionnaire, relève le journal bulgare, le Maroc dispose d’une des plus grandes centrales solaires au monde. De plus, le Maroc est considéré en tant que pionnier en matière de production d’électricité à partir de l’énergie éolienne. Cette politique anticipative est le résultat d’une approche réfléchie qui s’inscrit dans le long terme.
De même, le Maroc a pu diversifier ses partenaires en matière d’importation de gaz pour faire face à toute situation de crise. Il envisage aussi de mettre en place des réservoirs flottants pour stocker cette matière. En plus, le Maroc se caractérise généralement par un climat modéré, qui fait que la majorité de sa population n’éprouve pas le besoin de recourir au chauffage, en particulier ces dernières années, qui ont connu une hausse des températures, en raison du dérèglement climatique.
Aussi, peut-on affirmer que la décision du régime algérien, qui persiste dans son escalade et son discours haineux, n’aura pas d’impact sur le fonctionnement normal du système électrique marocain, chose qui a été confirmée conjointement par les deux administrations techniques concernées à savoir, l’Office marocain des hydrocarbures et des minéraux et de l’Office national de l’électricité et de l’eau potable. D’ailleurs lors de sa réunion hebdomadaire le Gouvernement marocain n’a pas prêté d’importance à ce sujet et ne l’a même pas inscrit à l’ordre du jour de ses travaux, conclut le journal bulgare.