Maroc: le MUR appelle à ne pas expulser l’activiste ouïghour réclamé par la Chine
Maroc: le Mouvement Unicité et Réforme (MUR) appelle à ne pas expulser l’activiste ouïghour réclamé par la Chine
Le Comité des droits de l’Homme du Mouvement Unicité et Réforme (MUR) a appelé les autorités marocaines à ne pas expulser le militant ouïghour Yidiresi Aishan, aussi connu sous le nom d’Idris Hasan. Dans un communiqué publié lundi sur le site du mouvement, celui-ci dit réagir à la décision de la Cour de cassation autorisant l’extradition du militant et journaliste et qui a provoqué des réactions de colère en raison du danger pour sa vie qui pourrait résulter de son extradition vers la Chine. Pour le Mouvement Unicité et Réforme, matrice idéologique du Parti de la justice et du développement (PJD), «Yidiresi Aishan ne doit pas être extradé vers la Chine en raison du danger pour sa vie.
Surtout si la demande d’extradition est fondée sur des accusations de crimes politiques, et est liée à des considérations raciales et religieuses, d’opinions politiques et d’appartenance à une minorité religieuse». «Au vu des traités internationaux dont le Maroc est signataire, conformément au droit international humanitaire et à la IVe Convention de Genève (…) et compte tenu de son statut de père de trois enfants, nous joignons notre voix à celles appelant les autorités marocaines de ne pas expulser Yidiresi Aishan», indique le comité des droits de l’Homme du Mouvement Unicité et Réforme. Celui-ci rappelle que la décision d’extradition vient du régime chinois, contre lequel de «nombreuses organisations humanitaires et de défense des droits de l’Homme ont publié des rapports sur la situation à Xinjiang.
C’est la région où se trouve la minorité musulmane ouïghoure, et où de «nombreuses organisations humanitaires et de défense des droits de l’Homme ont enregistré sa perpétration de graves violations contre les musulmans». «Par conséquent, l’extradition de ce musulman ouïghour vers la Chine l’exposera à la torture et à l’emprisonnement, ou sera condamné à mort», met-il en garde. Le Mouvement Unicité et Réforme rappelle enfin que plusieurs décisions de la Cour de cassation marocaine ont imposé des restrictions à l’extradition, notamment lorsqu’il s’agit de «crimes politiques», «sur la base d’une demande de nature politique» ou si la personne accusée est poursuivie pour «des considérations raciales, religieuses, politiques ou de nationalité».