lundi, novembre 25, 2024
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Agriculture: une startup marocaine consolide ses performances en Afrique

Agriculture de précision : la startup marocaine Sowit consolide ses performances sur le marché africain




La startup marocaine spécialisée dans le développement de solutions technologiques en agriculture de précision, Sowit, continue de pousser ses pions sur le marché africain. 3 ans après sa création, la jeune pousse engrange aujourd’hui plus de 70% de son chiffre d’affaires sur le continent. Si cette structure salive sur le marché africain, c’est que l’agriculture sur le continent a encore de beaux jours de croissance devant elle. En effet, 60% des terres arables en Afrique sont toujours inexploitées.





La startup marocaine spécialisée dans les solutions et technologies d’agriculture de précision, Sowit, poursuit la consolidation de son positionnement en Afrique. L’entreprise réalise désormais un peu plus de 70% de son chiffre d’affaires sur le continent.

Sowit opère, en effet, sur plusieurs marchés du continent notamment en Éthiopie, en Tunisie, en Côte d’Ivoire, au Burkina Faso et au Sénégal. Le développement agricole du continent attise l’appétit de la startup marocaine qui mise beaucoup sur la mise à profit du potentiel agricole encore non exploité du continent. En effet, 60% des terres arables en Afrique sont toujours inexploitées.

«Le potentiel de croissance de Sowit trouve pour seul goulot la capacité d’adaptation rapide des technologies qui implique des équipes agronomiques réparties sur l’ensemble des territoires.

Notre entreprise a développé un réseau de plus de 30 partenaires situés dans 22 pays africains et organisés sous l’association d’industrie AfricaGoesDigital. C’est cela qui lui permet de collecter au quotidien de la donnée et de répondre aux besoins des agriculteurs africains», déclare au «Matin», Hamza Rkha Chaham, cofondateur de la startup.





Partenariats de recherche de «premier plan» Pour s’assurer un meilleur positionnement et couvrir davantage de marchés, Sowit affirme s’être appuyée sur des partenariats de recherche de «premier plan» en Europe et en Afrique.

«Les équipes R&D, parisiennes et montpelliéraines de Sowit ont pu construire des bases solides avec notamment le CIRAD (Centre de coopération internationale en recherche agronomique pour le développement) et les écoles AgroParisTech et Montpellier SupAgro qui traitent des sujets de recherche liés à la mise en place d’outils d’aide à la décision adaptés aux besoins des agriculteurs africains», fait valoir Chaham.

Les équipes tunisiennes, sénégalaises et marocaines ont pu notamment s’appuyer sur le savoir-faire de l’Institut national de recherche agronomique (INRA) avec des expérimentations menées depuis 3 ans à Merchouch, Belfaâ, Meknès, Sidi Allal Tazi, El Menzeh, Rass Jerry et Aïn Taoudjtate et qui ont permis d’amener aux agriculteurs des solutions de suivi de leurs cultures «bien calibrées».

Le Royaume du Maroc figure parmi les trois marchés les «plus importants» pour Sowit.





Ceci dans la mesure où la jeune structure affirme travailler avec la plupart des locomotives du pays, du calibre des groupes Holmarcom, Zalar ou encore Asma Agro. «Ces locomotives sont indispensables à la bonne marche de l’agriculture marocaine dans le sens où elles diffusent l’information pour le plus grand nombre d’agriculteurs et servent d’exemple au reste du marché.

Par ailleurs, le partenariat avec l’Association marocaine des multiplicateurs semenciers a permis de vulgariser les solutions d’optimisation de la fertilisation pour les céréaliers au sens large dès 2019. Ce qui prouve que le potentiel du marché marocain est loin de se réduire à ces grands comptes», explique le co-fondateur de l’entreprise.

Par ailleurs, poursuit-il, «l’enjeu pour nous se trouve aujourd’hui du côté des marchés nigérian et égyptien que nous avons commencé à explorer depuis près de 12 mois et qui présentent des niveaux de croissance assez exceptionnels liés à des niveaux de digitalisation bien plus importants».

«Notre meilleur investisseur est notre client» Dans son processus d’expansion en Afrique, l’enjeu pour Sowit n’est pas tant l’assise financière. Pourquoi?





Parce que, selon Chaham, «notre meilleur investisseur est finalement notre client et nous prouvons, année après année, que nous apportons de la valeur à nos clients, car ils sont toujours là après 3 ans de la création de l’entreprise».

Sowit est en effet supportée par des investisseurs à savoir Tamwilkom, SEAF (Fonds basé à Washington DC), la Banque Publique d’Investissement en France et l’USAID. Le co-fondateur de la startup rappelle que l’histoire de Sowit a commencé entre Addis Abeba, Dakar, Tunis, Casablanca et Abidjan avec la volonté d’amener à l’agriculteur africain des solutions concrètes lui permettant d’intensifier durablement ces rendements.

La jeune pousse affirme couvrir aujourd’hui plus de 80.000 hectares de culture et revendique la position de leader en agriculture de précision sur le continent avec des clients institutionnels comme le ministère de l’Agriculture en Éthiopie, l’USAID, ou encore des agro-industriels à l’instar du groupe Sedan en Tunisie, Asma Agro Invest au Maroc et Safina au Sénégal.

Le savoir-faire de Sowit en agriculture intelligente s’articule autour d’expertises agronomiques, d’algorithmes propriétaires de traitement de l’image et de machine learning. Concrètement, les données sont récoltées principalement grâce à trois vecteurs d’information différents : des prélèvements du terrain à divers endroits, des images satellites et une récolte des images via drones.