vendredi, novembre 22, 2024
Société

(Vidéo) Dans une lettre au roi, une tribu sahraouie condamne les propos de l’un des siens

Dans une lettre adressée à Mohammed VI, la tribu sahraouie Toubalt condamne les propos du dénommé Mohamed Radi Ellili, tout en le désavouant. Fort de son statut de réfugié politique accordé par la France, ce dernier a fait de l’insulte contre le souverain et sa famille sa marque de fabrique.




La zaouia de Sidi Ellili ainsi que la tribu sahraouie Toubalt ont adressé le 10 mai 2020 une lettre au roi Mohammed VI pour lui renouveler leur allégeance au trône alaouite, tout en lui rappelant les liens ancestraux qu’entretient cette tribu avec les aïeuls du chef de l’Etat. Cette lettre a été accompagnée par un communiqué de la zaouia Ellili et de la tribu des Toubalt dans lequel elles condamnent avec vigueur les «attaques et l’insolence» d’un dénommé Mohamed Radi Ellili qui utilise son appartenance à cette tribu comme un faire-valoir et laisse croire qu’il bénéficie de l’approbation des siens.





Le communiqué parle de «refus total» des propos du dénommé Mohamed Radi Ellili. Et d’ajouter que la zaouia de Sidi Ellili ainsi que la tribu sahraouie Toubal désavouent «tout ce qui a émané» de Mohamed Radi Ellili et condamnent «les offenses et les attaques» qui ont ciblé le roi Mohammed VI et sa famille. Dans la société sahraouie, il est rarissime qu’une tribu, dont le prestige est accru de surcroît par l’aura d’une zaouia, désavoue l’un des siens. Cela donne une idée du caractère grave et inacceptable des propos tenus par Mohamed Radi Ellili.





Qui est Mohamed Radi Ellili?
C’est un ancien présentateur du JT à la Société nationale de radiodiffusion et de télévision (SNRT). Il n’a jamais reçu de formation dans le journalisme, ne l’a même pas appris sur le tas, puisque l’intéressé s’enorgueillit d’une formation en sociologie de la famille, couronnée par un master.
Suite à ce diplôme, il a été recruté, en 2011, comme administrateur au ministère de l’Education nationale. Ayant effectué au préalable des stages à la SNRT, l’intéressé a fait part de son souhait de rejoindre la télévision.
Et c’est ainsi que le ministre de l’Education nationale de l’époque, Mohamed El Ouafa, l’a détaché en 2012 auprès de l’organisme dirigé par Faïçal Laraïchi. Ce présentateur a pris la liberté, lors d’un JT, de modifier le texte que lui a soumis son rédacteur en chef.




Convoqué pour s’expliquer auprès de la direction de l’information, Mohamed Radi Ellili a commencé à balbutier des réponses étranges sur la musicalité du texte d’origine qui ne convenait pas à son oreille et d’autres billevesées qui ont vite convaincu la SNRT de renvoyer le présentateur vers son premier recruteur. 

Ayant pris goût à être vu au petit écran, l’ancien présentateur n’a pas accepté le retour vers l’anonymat. Il s’est plaint d’un complot monté contre lui par l’ancienne directrice de l’information à la SNRT, Fatima El Baroudi et son patron Faïçal Laraïchi.
De fil en aiguille, l’intéressé a commencé à prétendre que ses origines sahraouies étaient derrière son éviction de la SNRT. Son discours a pris une tournure ouvertement séparatiste et en 2016, il a obtenu le statut de réfugié politique en France.




Quand le statut de réfugié politique en France devient un passe-droit pour insulter
Se sentant intouchable, grâce à son statut de réfugié politique en France, Mohamed Radi Ellili a commencé non pas à critiquer le Maroc, mais à insulter le roi Mohammed VI, les membres de sa famille et les institutions de l’État.
L’injure est devenue le pain favori de cet ancien présentateur, actif sur les réseaux sociaux. Ses invectives ciblent en toute impunité, nommément, le chef de l’État.
On peut dès lors se demander si le statut de réfugié politique accordé par la France donne le droit à ceux qui en bénéficient de proférer des propos vulgaires et de faire de l’invective furibonde leur arme favorite contre leur pays d’origine.




Le capitaine défroqué Mustapha Adib, lui aussi réfugié politique pendant plusieurs années en France, a tenu des propos nauséabonds contre les institutions de l’Etat. Or, il y a une différence entre la critique et l’injure.
Et ce statut de réfugié politique accordé par la France ne devrait pas encourager à l’invective. Banni par sa tribu, Mohamed Radi Ellili devrait méditer seul les valeurs de la population sahraouie, aux antipodes de l’injure et de l’insolence.
Il devrait aussi garder à l’esprit les faits historiques rappelés par les membres de sa famille, dans leur lettre adressée au souverain, et qui font remonter à des temps immémoriaux l’allégeance des tribus du Sahara à la dynastie alaouite.









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