vendredi, novembre 22, 2024
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Maroc: des appels pour la réouverture des frontières

Maroc : Des experts et membres du comité scientifique pour la réouverture des frontières




Pour plusieurs experts marocains, prolonger la fermeture des frontières au-delà du 31 janvier n’est plus justifiée, tandis que la réouverture doit concerner les personnes complètement vaccinées munies d’attestations ou de tests PCR, ce qui ne présente plus un risque épidémiologique pour le Maroc.

Alors que les frontières du Maroc sont fermées, depuis novembre, suite à l’apparition du variant Omicron, des membres du comité scientifique et des experts au Maroc ont estimé, ces derniers jours, qu’une prolongation de la décision de fermetures, au-delà du 31 janvier, ne serait pas justifiée.

Sur leurs pages Facebook ou dans des déclarations médiatiques, ils ont ainsi exposé les arguments justifiant une ouverture des frontières pour les personnes vaccinées.

Le directeur du laboratoire de biotechnologie de la Faculté de médecine et de pharmacie de Rabat et membre du Comité scientifique national pour le Covid-19, Azeddine Ibrahimi a estimé que bien que le Maroc traverse encore la vague liée au variant Omicron, il est temps d’«arrêter d’analyser le nombre d’infection pour se concentrer sur la gravité de la maladie et ses indicateurs et surveiller les symptômes».




«Les Marocains aujourd’hui se demandent : N’est-il pas temps d’ouvrir les frontières ?», a-t-il reconnu. «Il faut d’abord souligner que la raison de la fermeture n’a jamais été d’empêcher Omicron d’atteindre le Maroc, mais de ralentir de manière proactive l’arrivée du variant afin que nous puissions connaître toutes ses caractéristiques et se préparer à l’affronter. La fermeture était décidée pour gagner du temps.»

Rappelant que «toutes les autorités sanitaires internationales recommandent l’ouverture des frontières et la levée des restrictions de voyage lorsque le maintien (de ces restrictions, ndlr) n’affecte pas le nombre élevé d’infections dans le pays, ni la transmission de l’infection à plus grande échelle ainsi que l’absence de risque de transmission d’une nouvelle souche depuis un pays en particulier», l’expert a ajouté que «l’entrée de voyageurs, avec les conditions sanitaires précédemment établies par le Maroc, ne présente plus un risque épidémiologique plus important».

«La vérité aujourd’hui est que la fermeture ne permet aucun gain, ni sanitaire, ni épidémiologique, ni économique, ni social. Elle ne sert pas la réputation du Maroc, ne donne pas plus de crédibilité à ses décisions et ne nous protège pas non plus de toute rechute», tranche-t-il.









Un accès pour les personnes complètement vaccinées

Pour sa part, le docteur Tayeb Hamdi, médecin généraliste et chercheur en systèmes et politiques de santé, a abordé samedi la question, affirmant que «l’accès au territoire national de citoyens marocains ou d’étrangers complètement vaccinés et munis d’une attestation PCR de négative, est moins risqué sur le plan épidémiologique que le comportement de personnes non vaccinées ou le sont incomplètement, qui n’adhèrent pas aux mesures préventives, qui se rassemblent dans des cafés et des rassemblements publics ou privés , ou qu’ils présentent des symptômes et ne font pas de testées, et qui sont positives ou contacts et ne respectent nullement pas la durée et les conditions de l’isolement».

«Compte tenu de la propagation communautaire du virus dans ces conditions, l’accès au territoire national dans les conditions sanitaires imposée, applicables ne présente pas un su risque épidémique», a-t-il ajouté.

«Il serait souhaitable d’envisager l’ouverture des frontières conformément à notre approche marocaine réussie, proactive et anticipative basée sur la prise de décisions basées sur les données scientifiques pour protéger les citoyens et protéger le Maroc avec le moins possible d’impact et de conséquences et dommages sociaux, psychologiques, éducatifs et économique.»





Rappelant que «c’est le comité ministériel qui prend la décision à cet égard», le docteur Said Moutawakil, membre du comité technique et scientifique Covid-19 a, de son côté, estimé que le comité «attend l’ouverture des frontières, d’autant plus que le mutant Omicron, dominant au niveau mondial, se trouve actuellement au Maroc».

«Il n’y a aucune raison de prolonger la fermeture des frontières, sauf s’il y a d’autres variants plus graves au niveau mondial», a-t-il rappelé dans des déclarations médiatiques.

Le membre du comité scientifique a dit s’attendre à ce que la fermeture prenne fin à la fin du mois de janvier, «avec l’application de procédures vis-à-vis des pays à haut risque de variants mutés, et que l’application des listes de pays comme auparavant».