L’Espagne réduit sa dépendance vis-à-vis du gaz algérien
Après la fin du gazoduc Maghreb-Europe, l’Espagne réduit sa dépendance vis-à-vis du gaz algérien
L’Espagne pourrait se passer de l’Algérie qui est passée de premier fournisseur de gaz à la péninsule ibérique à deuxième fournisseur.
Elle est supplantée par les États-Unis, après la fermeture du gazoduc Maghreb-Europe traversant le Royaume du Maroc.
Madrid réduit désormais sa dépendance du gaz algérien.
L’Algérie perd sa place de principal fournisseur de gaz de l’Espagne qu’elle conservait jusqu’à la fin de l’année dernière.
Une place qu’occupent désormais les États-Unis dont les exportations de gaz vers la péninsule ibérique ont, pour le deuxième mois consécutif, dépassé celles du voisin de l’Est.
Selon les données d’Enagas, l’Espagne a acheté, en février dernier, 12 472 gigawattheures (GWh) de gaz naturel aux États-Unis, contre 8 801 à l’Algérie.
Le poids du gaz naturel d’origine américaine a donc représenté 32,9% du total des importations espagnoles.
Avec 23,2% du total des importations espagnoles, l’Algérie occupe la deuxième position.
S’agissant des importations, la totalité du gaz en provenance des États-Unis a été acheminée en Espagne par méthaniers sous forme de gaz naturel liquéfié (GNL).
Quant à la totalité du gaz en provenance d’Algérie, elle est arrivée via le gazoduc Medgaz qui présente des failles de fonctionnement récurrentes.
Après la fermeture par l’Algérie du gazoduc Maghreb-Europe (GME), le voisin de l’Est a du mal à acheminer son gaz via les solutions de remplacement qu’elle a proposées.
Selon les autorités espagnoles, cette fermeture a engendré des perturbations récurrentes dans la chaine d’approvisionnement.
La fermeture du gazoduc Maghreb-Europe a également entraîné de lourdes pertes financières pour l’Algérie, fait savoir l’agence de presse fédérale russe FAN.