Le Maroc doit diminuer sa consommation de pain
LE MAROC DOIT DIMINUER SA CONSOMMATION DE PAIN
« Quels choix pour une plus grande autonomie du Maroc ? ».
Le thème a fait l’objet d’une conférence sur la souveraineté alimentaire animée par le premier vice-président de la Confédération marocaine de l’agriculture et du développement Rural (Comader), Rachid Benali.
Au cours de son intervention à la première Matinale du cycle de conférences du Groupe Le Matin, Rachid Benali a abordé les questions liées à la hausse des prix de produits de première nécessité.
Selon le premier vice-président de la Confédération marocaine de l’agriculture et du développement Rural, « la sécurité alimentaire suppose un suivi de l’approvisionnement en produits de base, mais aussi une surveillance de la surconsommation ».
Il a souligné que le fait que chaque Marocain consomme jusqu’à 350 kilos de farine de blé par an, n’est pas une bonne chose en ce sens que ce volume est nettement supérieur à la normale.
« Aujourd’hui avec la cherté de a vie, le pain est passé à 1,20 dirham », a-t-il souligné.
Convaincu que la crise économique que traverse le Maroc est encore longue, en ce sens qu’y remédier ne dépend pas totalement du Maroc, Rachid Benali a appelé les autorités à réfléchir sur les stratégies à mettre en place pour faire face à la situation sans que le consommateur ne soit obligé de payer le prix fort.
Pour le vice-président du Comader, puisque les barrages sont à sec, la gestion des réserves d’eau dans les barrages devient une urgence.
Il a donné l’exemple d’un barrage se trouvant dans le nord du royaume avec une réserve d’eau de 2 milliards de m³.
De même, il propose des efforts d’investissements pour le transfert de cette eau vers des zones irriguées afin de booster la production et atteindre une suffisance alimentaire.
Selon ses explications, les accords de libre échange sont une mauvaise nouvelle pour les filières agro-alimentaires, au point où le Maroc est devenu importateur de certains produits pour lesquels il était un exportateur très demandé.
Il appelle à une prise de conscience des autorités, afin que des efforts soient consentis pour la promotion de la production locale.