Séoul: hommage à 2 soldats marocains tombés lors de la guerre de Corée
SÉOUL : HOMMAGE À DEUX SOLDATS MAROCAINS TOMBÉS LORS DE LA GUERRE DE CORÉE
Un hommage appuyé a été rendu, jeudi soir, au siège de la résidence du Maroc à Séoul, à deux soldats marocains dont le sang a coulé sur le sol sud-coréen lors de la guerre de Corée (1950-1953).
Lors de cette cérémonie, qui intervient quelques jours seulement du 6 juin, jour commémoratif des soldats et des civils morts pour la Corée du Sud, les sacrifices de Mohamed Benkaddour Lasri et Julien Djian, deux combattants marocains du bataillon français de l’ONU en Corée, ont été célébrés.
La dimension historique de la relation maroco-coréenne a été mise en valeur dans les différentes allocutions prononcées à cette occasion.
C’est le cas du ministre sud-coréen des Forêts, qui a souligné, dans une allocution lue en son nom, la nécessité de se remémorer des actes de noblesse dans la défense des valeurs et des idéaux de liberté, accomplis par ces «héros cachés» de la guerre de Corée.
Le conservateur du cimetière de l’ONU à Busan, qui abrite les restes des soldats morts lors de la guerre de Corée, a souligné qu’à travers la commémoration des sacrifices des deux combattants marocains, la cérémonie vient rappeler les valeurs pour lesquelles ces soldats sont venus combattre, lors d’un pénible épisode qui menaçait d’ébranler les idéaux de paix dans le monde.
La cérémonie a été marquée par une conférence animée suivie d’une séance de présentation du livre «Imjin Scouts» de son auteur Kwan-Hyun Moon, responsable à l’agence de presse sud-coréenne «Yonhap», retraçant le rôle des soldats membres de cette unité de 1965 à 1991.
Aussi, deux arbres commémoratifs ont été plantés en l’honneur des défunts marocains.
Le choix des arbres a été porté sur l’hibiscus «Mugunghwa», fleur nationale sud-coréenne, dont le nom signifie «fleur éternelle qui ne fane jamais».
Mohamed Benkaddour Lasri est né en 1915, et a perdu la vie des suites de blessures subies lors de combats sur la colline 1037 dans la région de Munchi.
Julien Djian, né le 19 février 1928 à Marrakech, est quant à lui décédé le 4 juillet 1953, soit 23 jours seulement avant l’armistice.
Il fut grièvement blessé à la tête, à la poitrine, au bras et à la jambe lors de bombardements contre le district de Cheorwon, près de la frontière avec la Corée du Nord.