Aéroports du Maroc: les employés en grève de 5 jours à partir du 15 juin
AÉROPORTS DU MAROC : LES EMPLOYÉS ANNONCENT UNE GRÈVE DE 5 JOURS À PARTIR DU 15 JUIN
Les employés et le personnel des aéroports du Maroc, affiliés à la Confédération démocratique du Travail (CDT), ont décidé de mener une grève nationale de 5 jours, renouvelable, à compter du mercredi 15 juin.
Les bureaux unifiés des sapeurs-pompiers et techniciens de l’aéroport, ainsi que le personnel et les employés de l’Office national des aéroports (ONDA) ont annoncé l’organisation d’une grève de 5 jours à partir du 15 juin accompagnée d’une manifestation en voiture en direction de l’aéroport Mohammed V, suivi par un sit-in devant la porte d’entrée dont la date sera fixée ultérieurement.
Cette escalade qui intervient au début de la campagne estivale tant attendue par les opérateurs touristiques après deux ans d’arrêt en raison de la pandémie, est dû à « l’absence totale » de leurs représentants, « l’arrêt du dialogue social au sein de l’institution, les atermoiements de l’administration à remplir ses obligations envers les salariés, les grands écarts de salaire, et enfin la marginalisation systématique par l’administration vis-à-vis d’une large catégorie de salariés », a en croire les témoignages des employés des aéroports.
Dans un communiqué, les bureaux unifiés susmentionnés ont exigé une « augmentation des salaires des catégories marginalisés au sein de l’institution, à savoir les pompiers, les techniciens, les cadres administratifs et financiers, les employés des aéroports et les ingénieurs, à l’instar des autres groupes ».
Les syndicats affiliés à la Confédération démocratique du Travail (CDT) ont également appelé à « la résolution de tous les points restants du protocole d’accord signé avec le Syndicat National des Aéroports le 12 février 2019, à leur tête, la généralisation d’un seul coup de l’indemnité de transport pour tous les salariés de l’institution », ainsi que « l’accélération de la validation des parcours professionnels des sapeurs-pompiers et des techniciens, qui devait être ratifié fin 2019, selon le protocole d’accord ».
Les employés en question reprochent à la direction de l’Office national des aéroports d’avoir « marginalisé une grande partie de ses employés et de les avoir incités à manifester en raison de son manque de sérieux dans le traitement de leurs revendications en sous-estimons leur importance et leurs sacrifices au sein du système aéroportuaire ».
Les employés qui brandissent la menace de la grève ont ainsi lancé la balle sur le terrain de l’administration des aéroports du Maroc, la tenant « pleinement responsable des perturbations de la navigation aérienne et de l’exploitation des aéroports du Royaume dues à cette grève, qui coïncide avec le lancement de l’opération Marhaba, et la reprise de l’activité aéroportuaire ».
En revanche, selon une source à l’Office national des aéroports, l’administration a été étonnée de la publication du communiqué qui appelle à la grève, « alors que le dialogue est ouvert avec toutes les représentations syndicales » notant que la « dernière réunion date de vendredi dernier avec le syndicat ayant appelé à la grève ».
La même source a expliqué que la réunion susmentionnée avec le syndicat « a permis de discuter des différents points restants du protocole d’accord signé entre l’administration et les représentations syndicales en 2019.
Elles ont été suspendues en raison de la crise sanitaire du Covid-19 ». La même source a ajouté que « 70% de ces points ont été mis en œuvre, tandis que le reste est en cours d’étude, car la situation financière de l’institution au moment de la signature de ce protocole était différente de la situation financière actuelle ».
Ainsi, cette source a tenu à préciser que l’administration générale de l’Office national des aéroports ouvre des canaux de dialogue avec tous les partenaires sociaux pour discuter des dossiers revendicatifs, et aborder toutes les questions, « de manière responsable et dans une atmosphère de dialogue constructif et responsable, qui prend en compte les contraintes financières de l’institution, met en avant son intérêt supérieur et répond aux demandes légitimes des employés ».