La Russie accusée d’être derrière la suspension du traité d’amitié algéro-espagnol
LA RUSSIE ACCUSÉE D’ÊTRE DERRIÈRE LA SUSPENSION DU TRAITÉ D’AMITIÉ ALGÉRO-ESPAGNOL
Le ministre espagnol des Affaires étrangères, José Manuel Albares, accuse la Russie d’avoir encouragé l’Algérie à suspendre les échanges commerciaux avec l’Espagne. Le chef de la diplomatie espagnole était à Bruxelles où il a échangé avec Josep Borrell sur les mesures prises par l’Algérie contre l’Espagne, notamment la suspension de traité d’amitié signé en 2005. À l’issue de la rencontre, la Commission européenne s’est fendue d’un communiqué pour exprimer sa « grande inquiétude » face à la décision algérienne contre l’Espagne.
De retour à Madrid, José Manuel Albares aurait échangé au téléphone avec plusieurs députés et certains hommes d’affaires espagnols ayant des intérêts en Algérie. De ces discussions téléphoniques, le ministre a affirmé avoir reçu des informations selon lesquelles « la Russie a poussé l’Algérie à attaquer l’Espagne, notamment son tissu commercial », croit savoir le journal numérique espagnol El Confidencial, précisant que José Manuel Albares n’a fourni aucune information précise sur cette supposée impulsion donnée par Moscou à Alger.
Le ministre espagnol des Affaires étrangères a également rappelé la visite à Alger, en mai, de Sergueï Lavrov, le ministre russe des Affaires étrangères. Selon la même source, l’objectif de Poutine serait de détruire l’Union européenne par le sud, en opposant l’Espagne à l’Italie qui a récemment signé des contrats gaziers avec l’Algérie pour réduire sa dépendance au gaz russe. Les déclarations de José Manuel Albares vont sans doute irriter l’Algérie et exacerber les tensions avec l’Espagne. Les autorités algériennes ne tarderont pas à réagir à ces nouvelles accusations.