Meurtre de Pascal Foltran à Marrakech: les parents en colère contre la justice marocaine
MEURTRE DE PASCAL FOLTRAN À MARRAKECH: LES PARENTS EN COLÈRE CONTRE LA JUSTICE MAROCAINE
Les parents de Pascal Foltran, un restaurateur toulousain tué dans sa villa de Marrakech en 2018 sont en colère contre la justice marocaine. Et pour cause, cet assassinat n’a toujours pas été élucidé alors que la police a depuis le début le portrait-robot et l’ADN d’un suspect qui est le même relevé sur le viol d’une Française.
Quatre ans après, l’assassinat de l’ex-propriétaire du Kechmara, Pascal Foltran n’a toujours pas été élucidé. De retour d’un troisième séjour au Maroc, où ils ont rencontré le juge d’instruction saisi de l’affaire, son père Jacques Foltran, 82 ans et son frère Arnaud, 48 ans, expriment leur déception. La justice marocaine les a informés que l’ADN du suspect a été aussi confondu dans la séquestration et le viol d’une retraitée française. « Nous venons d’apprendre que l’ADN du suspect retrouvé dans la villa de Pascal a matché avec celle de Maryse (nous la prénommerons ainsi) qui avait été saucissonnée et violée chez elle à Marrakech en octobre 2017, soit trois mois avant l’agression de mon frère », témoigne auprès de La Dépêche du Midi Arnaud au côté de son père à Montauban dans le cabinet de ses avocats Jean-Lou Lévi, et Majda Loukili du barreau de Meknès.
Malgré ces nouvelles révélations, l’affaire piétine. De quoi agacer les parents de la victime. « Pour eux le mobile du crime, cela reste l’hypothèse d’un SDF toxicomane venu voler Pascal en pleine nuit », fulmine de colère Jacques Foltran. « Le clochard se droguant à la colle dans la rue qui ne vole rien, et qui a été capable de frapper avec une telle force Pascal : ce n’est pas logique », s’étonne Majda Loukili. Arnaud Foltran dénonce pour sa part une « obstruction judiciaire ». « Cette obstruction judiciaire rend folle notre famille, ils cachent quelque chose, cela les arrange. On ne comprend pas pourquoi ? », tempête l’ex-restaurateur. Et d’appuyer son propos par le fait que l’Office central pour la répression des violences aux personnes (OCRVP) « n’a jamais reçu de réponses des autorités marocaines à leur proposition d’entraide internationale pour résoudre cet assassinat. »