Une découverte au Maroc nous éclaire sur le monstre du Loch Ness
UNE DÉCOUVERTE AU MAROC NOUS ÉCLAIRE SUR LE MONSTRE DU LOCH NESS
L’existence du monstre du Loch Ness ou Nessie suscite des questionnements à la suite de la découverte de petits plésiosaures, des reptiles marins à long cou de l’âge des dinosaures, dans un système fluvial vieux de 100 millions d’années dans le désert du Sahara marocain.
Nessie pourrait-elle être un plésiosaure d’eau douce ? C’est la question que posent bon nombre de scientifiques y compris scientifiques de l’Université de Bath et de l’Université de Portsmouth au Royaume-Uni, et de l’Université Hassan II au Maroc ont récemment découvert des plésiosaures appelés leptocleididae dans le désert du Sahara. Répondant aux préoccupations de Motherboard sur le sujet, Dr Nick Longrich, l’un des auteurs de la découverte éclaire : « L’existence de plésiosaures d’eau douce supprime un obstacle majeur : une lignée marine pourrait-elle survivre dans un loch d’eau douce ? Oui ! Mais vous avez encore tous ces autres obstacles à lever ».
Le scientifique évoque l’un des principaux obstacles : la taille du Loch Ness lui-même. Selon lui, il est peu probable qu’une population de plésiosaures puisse survivre dans un si petit lac. « C’est 22 miles carrés de superficie. Le seul lac avec un mammifère marin aujourd’hui est le lac Baïkal, qui abrite le phoque du Baïkal. C’est 12 000 miles carrés, plus de 500 fois plus grand que le Loch Ness. Vous avez juste besoin d’une grande surface pour contenir une population viable d’animaux aussi gros qu’un plésiosaure. Et le Loch Ness ne pouvait probablement pas contenir plus de quelques plésiosaures » ; explique-t-il.
Nick Longrich indique par ailleurs que l’équipe de recherche ne sait vraiment pourquoi les plésiosaures se trouvaient en eau douce. « Les paléontologues les appellent souvent des ‘reptiles marins’, suggérant qu’ils n’ont vécu que dans la mer, mais beaucoup de lignées marines ont fini par envahir les eaux douces », ajoute-t-il. D’autres chercheurs comme le paléontologue David Martill expriment, eux aussi, leur étonnement : « Ce qui m’étonne, c’est que l’ancienne rivière marocaine contenait tant de carnivores vivant tous côte à côte. Ce n’était pas un endroit où aller nager ». L’existence de Nessie reste à prouver.