dimanche, novembre 24, 2024
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Risques climatiques: la Banque mondiale soutient le Maroc sur la voie de la résilience

RISQUES CLIMATIQUES : LA BANQUE MONDIALE SOUTIENT LE ROYAUME DU MAROC SUR LA VOIE DE LA RÉSILIENCE

Dans l’objectif de soutenir le Royaume du Maroc dans ses efforts visant à faire face aux risques climatiques, la Banque mondiale vient de lancer le programme pour la résilience et la gestion intégrée des risques de catastrophes.




Dans un communiqué, l’institution internationale basée à Washington a indiqué que ce programme, lancé en partenariat avec les ministères de l’Intérieur et de l’Économie et des finances, a contribué à renforcer la capacité du Maroc à faire face aux aléas naturels et aux changements climatiques, notamment en appuyant l’élaboration d’une stratégie nationale de gestion des risques de catastrophe.

«Le Maroc fait partie des pays de la région du Moyen-Orient et de l’Afrique du Nord (région MENA – Middle East and North Africa) qui sont les plus exposés aux risques géologiques et climatiques», selon les estimations de la Banque mondiale, qui relève que «l’urbanisation rapide et le changement climatique risquent d’accroître la fréquence et la gravité des phénomènes météorologiques».

La contribution de la Banque mondiale aux efforts de résilience engagés par le Royaume s’est faite aussi, selon la même source, à travers des investissements structurels dans la réduction des risques pour plus de 174.000 bénéficiaires, tout en assurant près de 9 millions de personnes contre les dommages corporels lors d’événements catastrophiques et en créant un fonds de solidarité au profit de près de 6 millions de personnes parmi les plus pauvres et les plus vulnérables du pays.




Pour faire face à l’intensification des risques d’origine climatique ou naturelle au Maroc, ce projet entend améliorer les cadres institutionnels de financement des activités de réduction des risques de catastrophe et à renforcer la résilience financière des populations ciblées face aux aléas naturels, a relevé l’institution de Bretton Woods.

Afin d’atteindre ces objectifs, la Banque mondiale a compté à la fois sur des financements et sur une assistance technique, a noté le communiqué, précisant que deux prêts de la Banque internationale pour la reconstruction et le développement (BIRD) ont été alloués au titre d’un programme axé sur les résultats (PforR).

C’est la première fois que la Banque mondiale utilise cet instrument de financement pour des opérations de gestion des risques de catastrophe, a ajouté le document.

L’institution internationale a, en outre, fait savoir que ce programme, conçu pour fournir un appui global et complet, soutient les réformes institutionnelles et le renforcement des capacités, accroît les investissements dans la réduction des risques de catastrophe et appuie un régime d’assurance novateur associant les secteurs public et privé.




Elle a ajouté que tous ces axes de travail bénéficient de l’assistance technique et de l’appui au renforcement des capacités fournis par la Banque mondiale.

«Le projet Vigirisque Inondation, piloté par la Direction de la gestion des risques naturels, a bénéficié d’un financement du Fonds de lutte contre les effets des catastrophes naturelles (FLCN) qui est appuyé par la Banque mondiale», a relevé Achraf Hadine, chef du Centre national de prévision des risques, relevant de la Direction de la gestion des risques naturels, cité dans le communiqué.

Ce projet, réalisé en étroite collaboration avec la Direction générale de la météorologie (DGM), la Direction de la recherche et de la planification de l’eau (DRPE), ainsi que les quatre agences de bassin hydraulique et provinces pilotes, est mis en œuvre sur quatre zones pilotes et a pour objectif l’amélioration de la gestion du risque d’inondation au Maroc, a-t-il fait observer.

Il a noté que le projet vise essentiellement la mise en place d’un système intégré d’aide à la gestion du risque articulé autour d’un centre national et de centres provinciaux opérationnels qui assureront une veille du risque d’inondation, et appuieront les autorités chargées de la réponse d’urgence dans la mise en œuvre d’actions préventives.




La Banque mondiale a également indiqué qu’en mettant l’accent sur le renforcement de la gestion et du financement des risques de catastrophes, le programme contribue directement à l’objectif 10 du cadre de partenariat-pays établi avec le Maroc, qui vise à «améliorer l’adaptation au changement climatique et la résilience aux catastrophes naturelles».

Le programme a permis au Maroc de mieux s’adapter au changement climatique et d’améliorer sa résilience aux catastrophes naturelles, a-t-elle relevé.

L’institution internationale basée à Washington précisant que le Fonds de lutte contre les effets des catastrophes naturelles a fait l’objet d’une refonte, pour passer d’un mécanisme d’intervention d’urgence à un fonds national de résilience.

En mars 2022, le fonds avait soutenu 180 projets de réduction des risques de catastrophes, pour un volume d’investissement total de 304 millions de dollars, dont 111 millions cofinancés par le Fonds de lutte contre les effets des catastrophes naturelles, selon la même source.




En février 2021, la première stratégie nationale de gestion des risques de catastrophes du Maroc (2021-2031) a été élaborée sous la houlette de la Direction de la gestion des risques naturels nouvellement créée au sein du ministère de l’Intérieur, a signalé l’institution de Bretton Woods, précisant que cette stratégie a donné lieu à un plan d’action prioritaire (2021-2023) et à un plan d’action opérationnel (2021-2026) qui englobe 18 programmes et 57 projets.

Grâce à ce programme, un régime d’assurance innovant de couverture des conséquences d’événements catastrophiques a été adopté en 2018 et est entré en vigueur en janvier 2020.

Jusqu’à sa clôture prévue le 31 décembre 2023, le programme continuera d’œuvrer pour l’amélioration de l’impact des projets de réduction des risques de catastrophes financés par le Fonds de lutte contre les effets des catastrophes naturelles et de soutenir l’opérationnalisation de la nouvelle Direction de la gestion des risques naturels, a encore indiqué l’institution, ajoutant que cette dernière veillera à la pérennité des progrès réalisés par le programme.