vendredi, novembre 22, 2024
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Sahara marocain: l’émissaire de l’ONU rencontre des représentants du Polisario en Algérie

SAHARA MAROCAIN: L’ÉMISSAIRE DE L’ONU RENCONTRE DES REPRÉSENTANTS DU POLISARIO EN ALGÉRIE

L’émissaire de l’ONU pour le Sahara, Staffan de Mistura, a rencontré samedi des représentants du groupe séparatiste armé qui se fait appeler « Polisario » à Tindouf en Algérie, dans le cadre de sa deuxième tournée dans la région.




Il n’y a rien de nouveau au niveau de la thèse politique du groupe séparatiste armé qui se fait appeler « Polisario » lors de la visite de l’envoyé de l’ONU de Mistura dans les camps de Tindouf, après que les leaders séparatistes se sont accrochés aux mêmes perceptions du passé et ont répété le scénario de l’autodétermination malgré les nombreux changements internationaux.

La visite de l’envoyé de l’ONU dans les camps durera deux jours, au cours desquels il discutera du processus politique avec plusieurs partis, mais Mohamed Omar, l’un des responsables des « relations extérieures » du Polisario, a rabâché les arguments du front sur la question du « droit du peuple sahraoui à l’autodétermination et à l’indépendance ».

Malgré la diminution du soutien à la proposition séparatiste en Europe, le Polisario a opté pour une nouvelle escalade avec les Européens en parlant devant de Mistura du fait que l’Espagne ne peut pas contribuer « positivement » au processus de paix en « s’alliant à la position du Maroc », en référence au soutien à l’autonomie sous souveraineté marocaine de Madrid dans le Sahara.




L’émissaire onusien éprouve de grandes difficultés à gérer le dossier, notamment en raison de l’enlisement du polisario et de son maintien dans la logique de l’autodétermination, malgré les démarches diplomatiques en faveur d’une solution à l’autonomie au niveau des capitales des grands pays, au premier rang desquelles Washington, Madrid et Berlin.

Outre le soutien international au plan d’autonomie, les « déclarations de guerre » fictives lancées par le Front Polisario constituent une menace pour tout processus politique dans la région mené par l’envoyé onusien, d’autant plus que le Front Polisario a annoncé, unilatéralement, la fin de l’accord de cessez-le-feu, selon des responsables.

Hicham Motadid, professeur et chercheur en relations internationales, a déclaré que les rencontres de l’émissaire de l’ONU pour le Sahara, Staffan de Mistura, avec le Front Polisario ne changeront rien au cours du règlement de la question du Sahara marocain tant que le cadre idéologique qui domine la vision politique de la direction du front est une proposition séparatiste qui n’est pas réaliste.




Elle est très loin du fait accompli lié au dossier du désert marocain.

Il a ajouté que cet attachement intellectuel à la perspective de sécession et d’isolement idéologique, lié à une vision qui contredit les développements sur le terrain et les droits historiques du Sahara, rend les rencontres du Polisario avec l’Envoyé personnel du Secrétaire général des Nations Unies pour le Sahara fragile et irresponsable et ne permet pas de construire des avancées concrètes, sérieuses et réalistes dans la voie d’un règlement politique de ce dossier.

Le même porte-parole a noté que le fait que le Front ait maintenu la même approche séparatiste, dans le contexte de nombreux pays changeant leurs positions sur la question du Sahara marocain, prouve une fois de plus l’orientation politique limitée de la direction du Polisario, et sa réticence à garder au rythme des évolutions géostratégiques de ce dossier.

Il a souligné que le dossier évolue vers un consensus international et un soutien mondial au Sahara marocain.




Surtout que le Maroc a présenté la proposition d’autonomie, qui a montré à l’organisation internationale l’esprit de responsabilité politique et le courage diplomatique de Rabat.

Il a ajouté que l’intransigeance politique à laquelle s’accroche la direction du Front, qui fausse le cours de l’histoire politique de la question du Sahara, en plus de sa mise en œuvre d’un agenda étranger qui menace la stabilité sécuritaire de la région, la poussera au suicide politique après l’affaiblissement de son équilibre et de sa valeur dans les diverses plateformes qu’il fabrique pour promouvoir sa cause fictive.

Le professeur et chercheur en relations internationales a poursuivi : « Au cours de sa visite, de Mistura cherchera à prendre le pouls de la direction du front et à donner au Polisario une autre occasion de réveil politique et d’engagement responsable pour trouver une solution définitive à ce dossier, loin des hallucinations diplomatiques qui l’éloignent de la réalité politique internationale et les faits historiques de la région ».