vendredi, novembre 22, 2024
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Maroc: la pollution de l’air tue 10 000 personnes chaque année

MAROC : LA POLLUTION DE L’AIR TUE 10 000 PERSONNES CHAQUE ANNÉE

La pollution de l’air tue au Maroc. Selon l’Organisation mondiale de la santé, elle est à l’origine de 47% des décès provoqués par des maladies d’origine respiratoires comme l’asthme ou la bronchopneumopathie chronique obstructive.




Dans un rapport sur les conséquences de la pollution de l’air, l’Organisation mondiale de la Santé fait état de la mort de 7 millions de personnes chaque année dans le monde, soulignant que 99% de la population mondiale respire aujourd’hui un air pollué.

Un constat qui interpelle tout le monde, selon le chercheur en politiques et systèmes de santé, Dr Tayeb Himdi qui affirme qu’au Royaume du Maroc, 9 personnes sur 10 respirent un air pollué, indique Le Matin.

Sur 100 décès causés par la pollution, 47% sont dus à des maladies d’origine respiratoires, 27% d’ordre cardiaque (AVC et autres accidents vasculaires cérébraux), 18% sont liés à des attaques cérébrales et 8% sont causés par le cancer du poumon déclenché par la pollution.




Sur le sujet, le ministère de la Santé a mené en 2019, une étude locale qui révèle qu’au Maroc, 10 000 personnes meurent à cause de la pollution de l’air, et que respirer l’air pollué cause également de nombreuses maladies respiratoires.

Pour Dr Tayeb Himdi, la pollution de l’air est un réel problème de santé dont les causes sont multiples et liés aux comportements de l’homme.

Il s’agit entre autres de l’utilisation de foyers ou de fourneaux alimentés au kérosène, à la biomasse (bois, déjections animales et résidus agricoles) au charbon.

Il est également question de la pollution de l’air générée par les véhicules, par l’électricité, par l’agriculture, par l’incinération des déchets et par l’industrie.




Il est indispensable, selon le chercheur marocain, de lutter contre la pollution de l’air dans les espaces clos, « en aérant fréquemment les pièces 10 à 15 minutes matin et soir afin de renouveler l’air et opter, dans la mesure du possible, pour les énergies propres afin de rafraîchir ou chauffer son espace de vie ou de travail ».

Quant à l’Organisation mondiale de la santé, elle recommande de « réduire les principales sources de pollution de l’air ambiant grâce à des politiques et à des investissements favorisant une utilisation durable des sols, des énergies domestiques et des moyens de transport plus propres, des logements, des centrales électriques et des usines économes en énergie, et une meilleure gestion des déchets municipaux ».