Détenue à Tindouf depuis 2015, une Sahraouie de retour à Séville
DÉTENUE À TINDOUF DEPUIS 2015, UNE SAHRAOUIE DE RETOUR À SÉVILLE
Maloma Morales, une Sahraouie de nationalité espagnole, est retournée chez elle à Séville après avoir passé près de sept ans dans les camps de Tindouf.
Maloma a été détenue par sa famille biologique dans les camps de Tindouf depuis le 12 décembre 2015 lors d’une visite au Sahara. Malgré les efforts diplomatiques déployés par le ministère des Affaires étrangères à l’époque, la jeune femme d’origine sahraouie n’a jamais pu retourner en Espagne et a déclaré à plusieurs reprises qu’elle était retenue contre son gré dans les camps de Tindouf. Maloma est arrivée en Espagne alors qu’elle était enfant, dans le cadre du programme « Vacaciones en Paz ». Elle a séjourné dans une famille d’accueil et à la fin de l’été, a préféré rester en Espagne où elle a finalement obtenu la nationalité et a fait sa vie à Mairena del Aljarafe.
Après avoir décidé « librement » de rester dans les camps de Tindouf avec sa famille biologique, Maloma a rassuré sa famille adoptive « qu’elle reviendrait quand tout se calmerait ». La jeune Espagnole d’origine sahraouie, séquestrée et mariée de force à Tindouf, avait été admise dans un hôpital de Rabouni en 2017 après avoir tenté de se suicider en avalant du raticide. Sa famille adoptive en Espagne avait interpellé le gouvernement Rajoy. « Les jours de Maloma Morales, sont en danger », avait alerté sa famille adoptive depuis Séville. « Nous avons reçu un appel d’un médecin à l’hôpital Rabouni, nous informant que la jeune fille a été admise après avoir ingurgité volontairement du poison destiné à tuer les rongeurs ».
c4est ce qu’avait indiqué la famille de la victime, citée par l’agence de presse espagnole « EFE ». Les parents adoptifs de Maloma avaient appellé à des « mesures immédiates » de la part du gouvernement central espagnol, avertissant que leur fille adoptive préfèrerait se donner la mort que d’avoir à subir l’humiliation et « un harcèlement constant » de la part des matons de Tindouf. « Le gouvernement espagnol est pleinement conscient de la situation de notre compatriote, mais celle-ci reste sans protection et abandonnée par la classe politique de notre pays », déplorait la famille Morales, exhortant le gouvernement Rajoy à prendre des mesures « décisives » contre le groupe séparatiste armé qui se fait appeler « Polisario » pour l’amener à relâcher leur fille.
Selon une des fondatrices de la plateforme « Free Mahyuba » (Liberté pour Mahjouba), 150 cas de filles retenues contre leur gré dans le désert algérien ont été recensés. Ayant bénéficié du programme « Vacaciones en paz » (Vacances en paix), ces filles ont grandi dans des familles adoptives espagnoles. Chaque année, ce programme permet à des milliers d´enfants d’échapper à un désert inhospitalier pour profiter durant quelques jours du bien-être occidental. Ces filles n´ont pas choisi de faire partie de ce programme détourné de son objectif initial pour être instrumentalisé à des fins de propagande pro-séparatiste.