vendredi, novembre 22, 2024
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Récit du seul rescapé de l’accident dans l’Atlas marocain en 2015

RÉCIT DU SEUL RESCAPÉ DE L’ACCIDENT SURVENU DANS L’ATLAS MAROCAIN EN 2015

Le spéléologue Juan Bolívar, seul rescapé de l’accident survenu dans l’Atlas marocain en 2015, dans lequel sont morts deux de ses collègues et amis, revient dans un livre sur cette tragédie.




Dans son ouvrage qui est intitulé « Libre : la tragédie de l’Atlas », le spéléologue Juan Bolívar raconte la mésaventure vécue il y a sept ans dans le ravin de Wandras, dans l’Atlas marocain, dans laquelle ont péri l’avocat Gustavo Virués et le policier José Antonio Martínez, deux de ses collègues et amis. Le rescapé dédie l’œuvre à leur mémoire. L’ouvrage « se veut un hommage, une petite thérapie personnelle et une tentative de faire savoir aux générations futures ce qui s’est passé », a déclaré l’auteur à l’agence de presse espagnole hispanophone EFE.




Et d’ajouter: « J’avais commencé par écrire ce livre avant mon départ dans l’Atlas, et je l’ai repris à mon retour, comme un processus de récupération, avec l’aide de mon frère et de ma tante María Bueno, qui est philologue. Au début, ce n’était pas facile », a expliqué Juan Bolívar, qui est resté une semaine à attendre les sauveteurs avec un ami gravement blessé qui a fini par succomber. Le livre raconte aussi la souffrance de la famille de ce rescapé. « C’était une accumulation de choses. Il y avait très peu de communication, peut-être à cause de l’ego du Maroc.




Leurs agents avaient les moyens pour le sauvetage mais pas la formation », a déploré le survivant. « Je ne peux m’empêcher de penser que cet accident aurait pu avoir des conséquences beaucoup plus faibles si les autorités locales avaient ravalé leur fierté et laissé agir l’une des équipes d’experts espagnols qui s’y étaient rendues », détaille-t-il dans son livre. L’autopsie de José Antonio a montré qu’il n’est pas mort de la chute qui a coûté la vie à Gustavo, mais d’un sauvetage tardif. Malgré ce douloureux souvenir, Juan Bolívar est prêt à retourner dans l’Atlas marocain.