Encore un dérapage xénophobe du chef de la diplomatie européenne
ENCORE UN DÉRAPAGE XÉNOPHOBE DU CHEF DE LA DIPLOMATIE EUROPÉENNE
Le “haut représentant “de l’Union européenne (UE) pour les affaires étrangères et la politique de sécurité, Josep Borrell, peut-être victime d’un délire qui affecte la sénilité aiguë, s’est exprimé lors de l’inauguration du programme pilote de l’Académie diplomatique européenne.
Aussi, associant botanique et géopolitique, qui de prime abord, ne vont pas très bien ensemble, le chef de la diplomatie européenne, Josep Borrell, n’en retiendra cependant que cet angle pour errer dans de drôles de fantasmes lors de son discours, tenu devant la première promotion de l’Académie diplomatique européenne, installée à Bruges (Belgique), durant lequel il a tenté de brosser un tableau des transformations du métier de diplomate.
Il dit, dans son delirium hallucinatoire, « Bruges est un bon exemple du jardin européen », comme introduction à son discours avant de filer une métaphore assez surprenante. « Oui, l’Europe est un jardin », a-t-il poursuivi, estimant que « tout fonctionne » sur le Vieux Continent.
« Nous avons construit un jardin. C’est la meilleure combinaison de liberté politique, de prospérité économique et de cohésion sociale que l’humanité n’ait pu jamais construire », a-t-il déclaré.
Ses remarques reflètent-elles l’effroyable état d’esprit raciste et colonial qui imprègne même les plus hauts niveaux de la direction politique européenne ?
On peut s’interroger et se dire si ce n’est pas là une tendance néoconservatrice qui est en train de prendre le contrôle petit à petit de la diplomatie européenne.
« Les jardiniers devraient s’en occuper, mais ils ne protégeront pas le jardin en construisant des murs. Un joli petit jardin entouré de hauts murs pour empêcher la jungle d’entrer ne sera pas une solution. Parce que la jungle a une forte capacité de croissance et que le mur ne sera jamais assez haut pour protéger le jardin », a-t-il expliqué.
Josep Borrell s’est en tout cas approprié l’imaginaire de cette doctrine américaine : l’Europe est un jardin, entouré d’une jungle — il faut donc que les « jardiniers » européens acceptent « d’aller dans la jungle ».
Alors que le monde se fracture autour de la condamnation de la guerre en Ukraine, il convient de s’interroger sur la portée diplomatique de ce discours.
Est-ce là, un tournant civilisationnel ?
En tout cas, le Haut Représentant pour les affaires étrangères et la sécurité de l’Union européenne ne s’est pas gêné en développant un argumentaire visant à rendre compte des transformations du métier de diplomate après l’invasion de l’Ukraine.
Josep Borrell s’approprie, en effet, une image qui sert de ligne directrice à son discours : l’idée que l’Union européenne serait un jardin et le reste du monde une jungle.
Les futurs diplomates à qui il s’adresse seraient les « jardiniers » en charge, non seulement de « protéger » le jardin de la jungle, mais également « d’aller dans la jungle ».
Prononcé devant un parterre de futurs fonctionnaires européens, ce discours pour l’action extérieure n’a rien d’anodin. Il est destiné à être entendu par le reste du monde.
Josep Borrell envoie plusieurs signaux à destination des pays ayant choisi la neutralité par rapport au conflit ukrainien. Il ne s’agit pas de la première déclaration décriée de Josep Borrell, récemment à l’origine d’une controverse avec la diplomatie russe au sujet de propos qu’il aurait tenus au cours d’un sommet européen à Prague, le 5 septembre dernier.
Le Kremlin lui avait alors reproché d’avoir traité la Russie de fasciste et l’a «disqualifié » en tant que diplomate.
On se souvient qu’au mois d’août dernier, Josep Borrell avait dérapé au « nom de l’Union européenne » à propos du Sahara avant d’être remis à sa place par Lahcen El Haddad qui l’avait recadré.
Le lendemain, confus et honteux, tel le corbeau de la fable, il faisait un mea culpa.
Toujours est-il que suite aux propos xénophobes du 13 octobre, une pétition appelle à la démission du chef de la diplomatie de l’Union européenne.