Pays-Bas: 11 ans de prison pour le meurtrier d’une Marocaine
PAYS-BAS : 11 ANS DE PRISON POUR LE MEURTRIER D’UNE MAROCAINE
Kasem M., 74 ans, a été condamné en appel par la justice néerlandaise à 11 ans de prison pour la disparition et le meurtre survenus en janvier 2010 d’Ilham Benchelh, 36 ans, une jeune femme d’origine marocaine dont le corps n’a toujours pas été retrouvé. La famille de la victime est désespérée.
Le condamné n’aurait pas digéré qu’Ilham demande le divorce, explique son frère Badr Benchelh à Dagblad van het Noorden. Leur mariage battait de l’aile et Ilham était décidée à partir. Mais le 10 janvier 2010, où il faisait 10 degrés et neigeait, elle a disparu, laissant son enfant de 2 ans, son manteau, son portefeuille et son téléphone. « Ilham était comme une mère pour moi. Elle s’est occupée de ma mère, de moi et de mes frères et sœurs. Nous voulons savoir où se trouve son corps. Kasem refuse de répondre, soutenant ne rien à voir avec sa disparition et sa mort.
S’il dévoile où est le corps, ils peuvent le libérer en ce qui me concerne. Nous voulons juste enterrer ma sœur pour avoir la paix intérieure. Nous espérons que sa conscience va s’éveiller. Il répondra devant Allah un jour », a déclaré Badr. La famille s’inquiète également pour Idriss, 12 ans, qui « vit au Maroc depuis qu’il a 2 ans ». Il y a été emmené par son père Kasem « un an après la disparition de sa mère ». « Nous n’avons eu presque aucun contact avec Idriss pendant toutes ces années. Ces dernières années, j’ai échangé secrètement avec lui sur Facebook.
Il a rejoint ma mère depuis que son père a été extradé aux Pays-Bas pour le procès », confie Badr. Le jeune garçon a perdu son passeport et ne peut donc pas se rendre aux Pays-Bas, déplore en outre Badr qui s’inquiète aussi de l’état psychologique du mineur qui a découvert via les réseaux sociaux le mensonge de son père au sujet de la disparition de sa mère. « Les soins sont meilleurs aux Pays-Bas. De plus, ma mère est déjà âgée et malade. Personne ne peut s’occuper de lui là-bas », se plaint-il, déterminé à donner à son neveu « l’avenir qu’il mérite ».