jeudi, novembre 21, 2024
NationalReligionSociété

Le ministre des Habous et Affaires islamiques s'exprime sur la situation au Maroc

Le ministre des Habous et Affaires islamiques s’exprime sur la situation au Maroc




Le ministre des Habous et Affaires islamiques, Ahmed Taoufik a souligné, ce jeudi à Rabat, que les mosquées seront rouvertes dès que les autorités compétentes auraient décidé que la situation sanitaire est normalisée.




“Il faut rassurer les citoyens que cette mesure est temporaire et que les prières reprendront dans les mosquées dès que les autorités compétentes auraient décidé que la situation sanitaire est normalisée”, a-t-il indiqué lors d’une réunion de la commission des affaires étrangères, de la défense nationale, des affaires islamiques et des Marocains résidant à l’étranger à la Chambre des représentants, consacrée à l’examen des mesures entreprises par le ministère en matière de renforcement et d’encadrement religieux des citoyens à la lumière de la pandémie du coronavirus.




Le ministre a, dans ce sens, relevé que le retour aux lieux de culte sera décidé par les organes compétents administratifs et sanitaires et non par le département, notant que les mosquées rouvriront leurs portes de façon normale dès prise de décision à ce sujet.
Concernant le pèlerinage, le responsable a souligné que “nous ne disposons d’aucune notification ou communication officielle de la part du ministère saoudien du Hajj concernant ce qui va se passer lors des prochains jours (…), néanmoins nous avons une correspondance du ministre saoudien, depuis le mois de mars, qui demande d’attendre avant de conclure un contrat”.




Il a affirmé que “jusqu’à présent, nous n’avons signé aucun contrat lié aux services d’hébergement, de transport et de subsistance”, ajoutant que “le pèlerinage nécessite beaucoup d’organisation, de mesures et de temps et que la question repose sur la décision des autorités saoudiennes”.
Pour ce qui de la fête de l’Aïd Al Adha, le ministre a indiqué qu’”il est encore tôt de parler de ce rituel, parce que nul ne connaît ce qui se passera demain”.
Évoquant la question de l’aumône légale (Zakat Al Fitr), il a expliqué qu’il s’agit, comme la prière, d’une obligation financière que chaque musulman doit verser conformément à la Charia, sauf que sa réglementation demeure une affaire décidée par Amir Al-Mouminin, le roi Mohammed VI.




S’agissant de certains points de vue non officiels concernant la religion, Taoufik a noté que malgré le fait que la liberté soit le mot d’ordre en ces temps modernes, en particulier la liberté d’expression en matière politique et sur des questions de société, dans le domaine religieux “le croyant se doit, en vertu du Coran et de la Sunna, d’être conscient de ce qu’il consomme”.
Il a, à cet égard, expliqué que la propagation des fake news constituent un souci pour les parties qui gèrent la chose religieuse, parce qu’il est impossible de contrôler tout ce qui est diffusé par les médias, notant que le ministère reste ouvert pour toutes suggestions pour dépasser cette crise.




Dans le cadre des mesures préventives entreprises par le ministère pour lutter contre la propagation du Covid-19, il a été procédé à le fermeture de 52.000 mosquées, d’environ 1.500 Zaouia, de plus de 5.000 mausolées, de 14.000 établissements et écoles coraniques et de l’Université Al Quaraouiyine, outre l’interdiction des rassemblements pour les cours d’alphabétisation dans 7.077 mosquées et la suspension des activités de la Fondation Mohammed VI des Ouléma africains et de la Fondation Mohammed VI pour la promotion des oeuvres sociales des préposés religieux, a-t-il rappelé.
Côté médiatique, Taoufik a indiqué que le ministère a réalisé une série de programmes diffusés sur la chaîne Mohammed VI et la radio Mohammed VI du Saint Coran, a-t-il souligné.