vendredi, novembre 22, 2024
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(Vidéo) Danemark: les Lions de l’Atlas comparés à des singes à la télévision

(VIDÉO) DANEMARK: LES LIONS DE L’ATLAS COMPARÉS À DES PRIMATES

Volontiers provocateur, l’animateur de télévision danois Søren Lippert et la chaîne où il officie ont franchi toutes les limites de la décence en cédant à un parallèle entre les liens fusionnels qu’entretiennent les joueurs de l’équipe nationale avec leurs mères, et ceux des primates. Un racisme aussi primaire que décomplexé.




Le monde entier a fait sien le fabuleux parcours des Lions de l’Atlas lors de la Coupe du monde 2022, qui s’achève ce dimanche 18 décembre.

Partout en Afrique, dans le monde arabe –pourtant divisé–, en Europe, aux Amériques et jusqu’au fin fond de l’Indonésie, le succès de l’équipe nationale de football a été retentissant, les échos admiratifs.

Mais c’est compter sans certains milieux racistes, notamment en Europe, qui n’ont trouvé que les jugements à l’emporte-pièce, les comparaisons hasardeuses et jusqu’à l’insulte, pour distiller leur haine.

À peine se réveille-t-on du cauchemar de la vague d’attaques anti-marocaines de la part de certains médias français qu’on est confronté à un autre: une réaction, pour le moins choquante, insoutenable, d’un pays comme le Danemark.

Dans l’esprit des Marocains, et pas que, ce pays symbolise ce que l’humanité a de meilleur, tant en termes de qualité de vie que de valeurs de respect des «autres».




Que dire alors quand un des animateurs danois les plus populistes, et donc les plus en vue, se permet de comparer les joueurs de l’équipe nationale de football à des primates?

Dans une émission conduite par Søren Lippert, un des animateurs vedettes de TV2, une entreprise semi-publique danoise de télévision, il était question de commenter la manière dont les joueurs marocains célébraient les victoires successives qui les ont menés jusqu’aux demi-finales du Mondial organisé par le Qatar, en se jetant dans les bras de leurs mères ou en les invitant à une danse, séance tenante.

L’animateur de l’émission, le correspondant sur place (un certain Rasmus Tantholdt qui s’était déjà plaint de harcèlement de la part des autorités qataries), ainsi que les autres invités ont doctement comparé ce geste d’affection et d’attachement… à celui qu’entretiennent les primates avec leurs génitrices.

Sans la moindre vergogne et tout en «documentant» ces propos par une photo de singes collés à leur mère, brandie par l’animateur principal Søren Lippert.




Comme fond sonore, on entend le correspondant à Doha clamer que «c’est ainsi que les Marocains se serrent les coudes».

Épinglé notamment sur Twitter, l’animateur a réagi, avouant que c’était bien lui qui portait l’affiche des primates, mais que la comparaison avec l’équipe nationale n’était pas intentionnelle.

Sérieusement?

On aurait, à la limite, cru à la (très) mauvaise blague si l’émission s’était arrêtée là. Mais quand l’extrapolation va jusqu’à établir un parallèle entre le comportement des singes et le regroupement familial par les Marocains (en Europe, Ndlr), cela dépasse tout entendement et atteint l’innommable.

C’est tout simplement du racisme primaire et de la haine, non seulement envers les Marocains et une de leurs devises les plus sacrées, soit l’amour inconditionnel voué à la mère, mais également aux valeurs universelles, notamment celle de la famille.

Le plus consternant, c’est que personne, pendant cette émission, ne s’en est indigné et n’a ne serait-ce que marqué des réserves ou son désaccord.




L’Occident qui jette les personnes âgées dans des mouroirs, qui ont pour nom des Ehpad, maisons de retraite, hospices, etc., semble mal accepter le miroir de la vérité que lui renvoie une société africaine et arabo-amazighe comme le Maroc, bien attachée à la cellule familiale et à sa préservation.

Alors cet Occident, soi-disant développé et évolué, réagit en comparant les liens familiaux dans nos sociétés à ceux de primates.

Les victoires marocaines pendant cette Coupe du monde, marquées par des explosions de joie de par le monde et dans les coins et recoins les plus insoupçonnés de la Terre, et qui en avaient bien souvent le plus grand besoin, allaient certes faire grincer des dents.

Mais de là à ce qu’une simple, mais brillante, participation au Mondial d’un «petit» pays soit un prétexte pour proclamer le racisme et le mépris, cela relève de l’ignominie.

Et apporte, surtout, la preuve du naufrage du modèle occidental.