Maroc: pénurie de ressources humaines dans le secteur de la santé mentale
MAROC: PÉNURIE DE RESSOURCES HUMAINES DANS LE SECTEUR DE LA SANTÉ MENTALE
RÉVÉLANT DES CHIFFRES EFFRAYANTS SUR LES RESSOURCES HUMAINES DANS LA SANTÉ MENTALE, LE MINISTRE DE LA SANTÉ, KHALID AIT TALEB, INDIQUE QUE SON DÉPARTEMENT ÉLABORE UN PLAN NATIONAL STRATÉGIQUE POUR LE SECTEUR.
Plusieurs études et rapports ont récemment révélé que près de la moitié des Marocains souffraient de troubles mentaux. A cette donnée inquiétante, s’ajoute également le manque criant de ressources humaines dans ce secteur. C’est en tout cas ce qu’a souligné le ministre de la Santé et de la protection sociale, Khalid Ait Taleb, lors d’une réponse à une question orale d’un député à la Chambre des représentants. Face aux députés, le ministre de la Santé a reconnu la faiblesse des services proposés et la pénurie de ressources humaines dans le secteur de la santé mentale. À titre d’exemple, le nombre de médecins spécialisés en psychiatrie ne dépasse pas 121.
Parmi eux, seuls 26 ont pris leur service entre 2021 et 2022, souligne Khalid Ait Taleb dans des propos rapportés par le quotidien arabophone Al Ahdath Al Maghribia dans sa livraison du 21 décembre. Face à ces chiffres effrayants, le ministre de la Santé Khalid Ait Taleb a déclaré que son département élaborait un plan national stratégique multi-sectoriel pour la santé mentale. Ce plan devrait prendre en compte l’approche du genre et des droits humains, rapporte le quotidien arabophone. Un projet d’évaluation du système de santé mentale avec le soutien de l’Organisation mondiale de la santé est également en cours d’élaboration.
Lors de son oral face aux députés, Khalid Ait Taleb a également indiqué que le cadre juridique de la santé mentale «n’était plus adapté aux évolutions de la santé mentale, ni aux orientations du Programme national y afférent et à celles de l’organisation mondiale de la santé». Parmi les objectifs fixés par le ministère: l’approvisionnement adéquat et continu en médicaments des établissements d’urgence, l’augmentation du nombre de psychiatres formés, ainsi que la mise en place d’un cadre légal régissant la profession de psychologue. Il entend également poursuivre la mise en place des services psychiatriques intégrés dans les hôpitaux publics.