vendredi, novembre 22, 2024
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La France consciente de l’importance du dossier du Sahara dans ses relations avec le Maroc

MAROC-FRANCE: PARIS EST « CONSCIENTE » DE L’IMPORTANCE DU DOSSIER DU SAHARA DANS SES RELATIONS AVEC RABAT

Consciente des enjeux liés au dossier du Sahara, tributaires de sa future relation avec le Royaume, la France a cherché à rassurer sur sa position, tout en soignant ses relations tumultueuses avec le voisin algérien. Paris, dont la popularité bat de l’aile en Afrique, cherche à se repositionner de nouveau au Maghreb, en renouant ses liens avec le Royaume, un partenaire traditionnel qu’elle ne souhaite pas perdre.




La visite de deux jours de la ministre française des Affaires étrangères, Catherine Colonna, au Maroc, a apporté des échanges et entretiens fructueux dans un contexte qui était marqué par une crise froide entre les deux pays.

La cheffe de diplomatie française, ainsi que son homologue marocain Nasser Bourita, ont annoncé des avancées importantes mettant terme à la tension relative à la crise des visas.

Les deux ministres ont notamment évoqué le dossier du Sahara, et à cette occasion la ministre française a affirmé que le Royaume du Maroc pouvait compter sur la France, surtout dans les périodes critiques.

Pour Karima Rhanem, présidente du Centre international de diplomatie, « la France est consciente que le Sahara est le prisme par lequel le Maroc évolue ses relations diplomatiques », et de se demander si la France est prête à franchir le pas d’une reconnaissance plus affirmée.




Elle souligne qu’après «les mutations géopolitiques qu’a connu le monde, et l’Afrique en particulier, la France est en requête d’un nouveau repositionnement dans le Maghreb surtout avec la tendance de diversification des partenaires multilatéraux des pays nord-africains, principalement le Maroc, et l’investissement des forces mondiales dans le continent africain, la montée du panafricanisme et la redéfinition des priorités nationales surtout après la crise de la Covid19, la problématique de la sécurité énergétique et alimentaire».

Ce repositionnement recherché par la France, poursuit-elle, s’illustre bien avec la visite de la ministre des affaires étrangères au Maroc et le ministre de l’intérieur en Algérie en termes de temps.

« Deux visites qui expliquent que la France veut jouer un rôle primordial dans les relations maroco-algériennes tout en cherchant un équilibre dans sa relation avec les deux pays», a ajouté Karima Rhanem.




La présidente du Centre international de diplomatie rappelle que la visite d’Emmanuel Macron comprendra des sujets d’ordre économique, politique et sécuritaire et qu’il est attendu, après la nomination officielle des ambassadeurs des deux pays, qu’ils rejoignent leurs postes avant la visite du président français.

«Ces postes étaient vacants après le rappel des deux ex-ambassadeurs en raison de nomination à d’autres postes de haut niveau renforçant ainsi une crise silencieuse entre Rabat et Paris avant la reprise du dialogue sur les sujets de désaccord entre les deux pays», fait savoir Karima Rhanem.

La présidente du Centre international de diplomatie explique ainsi que la diversification de partenariats du Royaume du Maroc ne signifie guère un handicap au niveau des relations bilatérales du Maroc avec la France, en notant que la coopération bilatérale est prédéfinie par un cadre de partenariat précis.

La diversification de partenariats et la vision d’investissement dans le continent africain est une décision aussi souveraine du Royaume du Maroc que la France ou autre pays doivent respecter, poursuit Karima Rhanem.