Maroc-Espagne : l’ambitieux projet de tunnel de 42 km

UN TUNNEL DE 42 KILOMÈTRES POUR RELIER L’EUROPE À L’AFRIQUE : LE PROJET AMBITIEUX DE L’ESPAGNE ET DU MAROC

La semaine dernière, la commission mixte hispano-marocaine a donné le coup d’envoi pour les études concernant la construction d’un tunnel reliant le Royaume d’Espagne et le Royaume du Maroc par le détroit de Gibraltar.

Ce projet, qui est considéré comme stratégique pour les deux pays, ainsi que pour l’Europe et l’Afrique, permettra de relier la pointe de Paloma à Tarifa en Espagne à la pointe de Malabata dans la baie de Tanger au Maroc, sur une distance d’environ 42 kilomètres.

Le tunnel aura une profondeur maximale de 300 mètres, et comprendra deux tunnels à voie unique, chacun ayant un diamètre d’environ 7,9 mètres, ainsi qu’un tunnel de services d’un diamètre de 6 mètres.

Les trois tunnels seront reliés par des passerelles transversales à intervalles réguliers de 340 mètres, dont 100 mètres dans la zone de sécurité.

Le projet initial est conçu pour permettre le transport de passagers et de marchandises entre les deux pays, mais selon le média espagnol hispanophone 20minutos, il est également envisagé de l’utiliser comme gazoduc pour le transport de gaz.




Les études menées depuis 2009 par la société espagnole Secegsa et son homologue marocaine la Société nationale d’études du détroit de Gibraltar (SNED), ont été validées lors de la réunion de haut niveau qui s’est tenue lundi, et il a été convenu de l’élaboration d’une stratégie globale et d’un plan de travail sur une période de trois ans.

Le projet de tunnel entre l’Espagne et le Maroc aurait un impact considérable sur les relations commerciales entre l’Europe et l’Afrique.

Il favorisa un meilleur trafic de marchandises, une plus grande productivité des entreprises, ainsi que la délocalisation et la création d’entreprises.

Bien que le coût initial du projet soit élevé, sa réalisation pourrait contribuer à stimuler l’économie des deux pays.

En février dernier, l’Espagne et le Maroc ont convenu d’accélérer les études du projet de liaison fixe du détroit de Gibraltar qui avait été lancé il y a quarante ans.

Avec la réactivation du projet, le tunnel pourrait voir le jour entre 2030 et 2040.