La préfecture de Casablanca refuse le concert de Booba
CONCERT DE BOOBA : LA PRÉFECTURE DE CASABLANCA REFUSE D’ACCORDER SON AUTORISATION
La tenue d’un concert à Casablanca par le rappeur français Booba continue de susciter la controverse au Maroc.
Sur les réseaux sociaux, un appel au boycott de l’événement est en cours, avec plus de 4 000 personnes ayant signé une pétition en ligne demandant son annulation.
Cela est dû aux propos offensants tenus par Booba à l’égard des femmes marocaines dans certaines de ses chansons.
Un employé de la préfecture de la commune de Casablanca-Anfa a confirmé, sous couvert d’anonymat, que la demande d’autorisation pour la tenue du concert au Complexe sportif Mohammed V avait été présentée au comité régional de sécurité de la préfecture de Casablanca.
Ce comité s’est réuni le 22 mars dernier et a refusé la demande d’autorisation des organisateurs.
Cependant, cela n’a pas empêché les organisateurs de maintenir la date annoncée pour le 21 juin, ni intimidé Booba, qui s’est même rendu cette semaine au Royaume pour préparer son concert à Casablanca, geste qualifié de « provocateur » par les activistes marocains qui ont exprimé leur désapprobation à son égard.
En outre, le rappeur français Booba est également visé par une plainte pour « diffamation et injures portées contre les femmes marocaines », déposée par le Club des avocats du Maroc.
Le Club des avocats du Maroc estime que la présence de l’artiste sur le territoire marocain « peut présenter dans les circonstances actuelles un trouble à l’ordre public ».
Le président du Club des avocats du Maroc, Mourad Eljaouti, a annoncé sur sa page Twitter que cette décision faisait suite à « des centaines de lettres et de messages qui nous ont demandé d’agir », notant que « les propos proférés dans plusieurs de ses chansons représentent une offense aux sentiments et à la dignité de la femme maghrébine en général ».
En somme, la tenue du concert du rappeur Booba à Casablanca continue d’alimenter la polémique et les tensions entre l’artiste et certains Marocains, suite aux propos tenus par celui-ci dans ses chansons et aux efforts des organisateurs pour maintenir l’événement malgré le refus d’autorisation des autorités.