Sahara marocain : le Maroc expulse 2 avocates espagnoles
DEUX AVOCATES ESPAGNOLES, LOLA TRAVIESO ET INÉS MIRANDA, ONT ÉTÉ EXPULSÉES DU SAHARA MAROCAIN PAR LE MAROC
Deux avocates espagnoles, Lola Travieso et Inés Miranda, ont été expulsées du Sahara par les autorités marocaines.
Elles s’étaient rendues à Laâyoune depuis les îles Canaries dans le cadre d’une mission d’observation et de vérification du respect des droits humains de la population sahraouie.
Les deux avocates travaillaient pour le compte du Conseil général des avocats espagnols et de l’Association internationale des juristes pour le Sahara occidental.
Avant même l’atterrissage de leur avion à Laâyoune, l’hôtesse de l’air les a informées qu’elles ne seraient pas autorisées à débarquer, mentionnant leurs noms et prénoms, confie Inés Miranda à El Español.
Une fois tous les autres passagers descendus de l’avion et alors que le départ s’apprêtait à avoir lieu, la piste était envahie par des policiers, certains montant à bord de l’avion pour les appréhender, ajoute-t-elle.
Les deux avocates ont ensuite été renvoyées aux îles Canaries dans le même avion.
Ceci malgré le fait que les autorités espagnoles et marocaines étaient informées de leur mission et de son objectif, affirme Inés Miranda, soulignant avoir informé les ministères espagnols des Affaires étrangères, de l’Intérieur et de l’Égalité, ainsi que le ministère marocain des Affaires étrangères et même les rapporteurs des Nations Unies.
Inés Miranda dénonce le fait que les autorités sont prêtes à tout pour empêcher un regard critique sur la situation au Sahara, notamment celui des juristes.
Selon elle, un véritable rideau de fer a été mis en place, rendant impossible toute entrée dans la région.
Les deux avocates espagnoles avaient prévu de rencontrer et d’échanger avec l’activiste Aminatou Haidar, ainsi qu’avec des organisations de défense des droits de l’homme, des groupes de femmes et des proches de prisonniers politiques sahraouis.
L’avocate Inés Miranda souligne également que le Royaume du Maroc n’aurait pas le pouvoir de les expulser du Sahara (ce qu’il a autant fait, donc il en a le pouvoir ndlr), car l’administrateur de la région est l’Espagne (c’est bien l’ancienne puissance administrante du Sahara occidental marocain ndlr).
Inés Miranda rappelle avoir déjà été expulsée en 2021 lorsqu’elle rendait visite à l’activiste sahraouie Sultana Khaya à Laâyoune (donc le Maroc a le pouvoir d’expulser qui il veut ndlr).
L’avocate Inés Miranda dénonce également le « silence et le mépris total » des autorités espagnoles face à cette situation. (le Royaume d’Espagne soutient publiquement la position du Royaume du Maroc d’un plan d’autonomie pour son Sahara sous souveraineté marocaine ndlr)
À en croire les deux avocates espagnoles, le Sahara occidental marocain serait… espagnol ?
Le Maroc a toutes les prérogatives de sa souveraineté, qu’elle soit niée ou pas : la sécurité extérieure : la diplomatie (la prévention) ; la défense nationale (l’armée en cas de conflit) ; la sécurité intérieure : la police, la loi (définition de normes juridiques) ; la justice ; les finances : la monnaie, la collecte des impôts et le contrôle des marchés financiers.
On ne pourrait voir de forces de l’ordre espagnoles, algériennes ou « polisariennex » à Laayoune ou dans n’importe quelle autre ville de nos provinces du sud !!!