Maroc-Japon : développement de l’aquaculture au Maroc
ACCORD DE PÊCHE MAROC-JAPON: SIGNATURE D’UN PROJET PORTANT SUR LE DÉVELOPPEMENT DE L’AQUACULTURE DANS LE ROYAUME DU MAROC
Une délégation du Département de la Pêche maritime, conduite par sa secrétaire générale Zakia Driouich, a pris part, à Tokyo, au Japon, aux travaux de la 37ème session de la consultation annuelle prévue par l’accord de pêche qui le Maroc et le Japon depuis 1985.
Au cours de cette rencontre, les deux parties ont procédé à l’examen du bilan des principales dispositions de l’accord et ont arrêté les perspectives de coopération pour la prochaine année, notamment les projets en cours de réalisation au Maroc dans le cadre de la coopération avec le gouvernement japonais, fait savoir un communiqué du Département de la Pêche maritime, relevant du ministère de l’Agriculture, de la Pêche maritime, du Développement rural et des Eaux et forêts.
Se félicitant du niveau de cette coopération halieutique, les deux parties ont convenu de rattraper le retard enregistré dans la concrétisation des projets suite à la pandémie du Covid-19, elles ont par la suite procédé, en marge des travaux de cette session, à la signature du procès-verbal portant sur la réalisation d’un projet de développement de l’aquaculture pour la croissance bleue au Maroc, qui s’inscrit dans le cadre de la coopération technique avec le Japon.
Le procès-verbal a été signé ce mercredi 14 juin au siège de l’Agence japonaise de coopération internationale (JICA) à Tokyo par Zakia Driouich et Osamu Kubota, vice-président de la JICA. La cérémonie de signature a également été marquée par la présence de hauts responsables des deux parties.
Un projet d’une durée de 3 ans à compter de cette année
Ce projet, d’une durée de 3 ans à compter de l’année 2023 et fruit de plusieurs réunions tenues entre les responsables des deux pays, a pour objectif d’améliorer et de diversifier l’activité aquacole dans les villages côtiers dans une perspective de croissance bleue. Le projet aspire également à établir les bases de l’aquaculture à petite échelle au Maroc sur un concept intégrant recherche scientifique, formation et développement impliquant l’Institut national de la recherche halieutique, l’Agence nationale du développement de l’aquaculture et l’Institut de technologie des pêches maritimes de Larache.
Les relations en matière de pêche maritime entre les deux pays datent de plus de 40 ans, notamment avec l’accord de pêche toujours en vigueur depuis 1985. La coopération a porté notamment sur les domaines de la recherche halieutique, la formation, la construction de villages de pêcheurs, ainsi que la mise à disposition d’experts pour la coordination et l’accompagnement de la réalisation des projets.
L’AQUACULTURE
L’aquaculture est une pratique d’élevage de poissons, de crustacés, de mollusques et d’autres organismes aquatiques dans des environnements contrôlés tels que des étangs, des cages flottantes, des réservoirs ou des systèmes de recirculation d’eau. Cette méthode de production alimentaire est utilisée pour répondre à la demande croissante de produits de la mer, tout en contribuant à la conservation des ressources naturelles et à la sécurité alimentaire.
L’aquaculture offre de nombreux avantages, notamment la réduction de la pression sur les stocks de poissons sauvages, la création d’emplois dans les communautés côtières et la fourniture d’une source durable de protéines animales. Elle permet également de contrôler les conditions environnementales pour optimiser la croissance et la santé des animaux, réduisant ainsi les risques de maladies et de parasites.
Cependant, l’aquaculture peut également poser des défis environnementaux, tels que la pollution de l’eau, l’utilisation intensive de ressources naturelles, la propagation de maladies et les échappements d’espèces non indigènes. Il est donc essentiel de mettre en place des pratiques d’aquaculture durables, telles que la gestion responsable des sites d’élevage, l’utilisation d’aliments équilibrés et durables, et la surveillance étroite de l’environnement pour minimiser les impacts négatifs.
Dans l’ensemble, l’aquaculture joue un rôle important dans la production alimentaire mondiale et peut contribuer de manière significative à la sécurité alimentaire et à la conservation des ressources aquatiques. Cependant, il est essentiel de veiller à ce qu’elle soit pratiquée de manière responsable et durable afin de préserver les écosystèmes aquatiques et de répondre aux besoins actuels et futurs en produits de la mer.