vendredi, novembre 22, 2024
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(Vidéo) Le chef de l’ONU : le Sahara décolonisé en 1975

ANTONIO GUTERRES CERTIFIE QUE LE SAHARA OCCIDENTAL A ÉTÉ DÉCOLONISÉ EN 1975 ET QUE LE POLISARIO N’EXISTAIT PAS À CE MOMENT DANS CE DOSSIER

Cette fois-ci, c’est le Secrétaire général des Nations unies lui-même, et non l’ambassadeur représentant permanent du Maroc aux Nations unies, Omar Hilale, qui rappelle à ses homologues accrédités à New York que la question de la décolonisation du Sahara marocain a été officiellement résolue en 1975.




Lors d’une conférence à Sciences Po Paris, Antonio Guterres, Secrétaire général des Nations unies, a abordé la question du Sahara marocain devant une audience composée d’étudiants et de professeurs du monde entier.

Cette fois-ci, c’est lui-même qui a affirmé que la décolonisation du Sahara marocain avait été réalisée de manière pacifique en 1975, bien avant l’émergence du Polisario.

Cette déclaration a suscité des réactions en Algérie, qui a qualifié cette prise de position de « volte-face » de la part du chef de l’ONU. Antonio Guterres a souligné que l’ONU n’était pas responsable du blocage de la résolution du conflit du Sahara marocain, mais plutôt les parties qui s’y opposent.

Il a expliqué que le Sahara avait été décolonisé en 1975 suite à un accord tripartite entre l’Espagne, le Maroc et la Mauritanie, et que c’est par la suite que le Polisario est apparu sous l’influence de l’Algérie et de la Libye.

En réponse à une étudiante qui l’a interrogé sur le fait que la proposition d’autonomie du Maroc respecte les résolutions de l’ONU et est soutenue par de nombreux pays, mais que l’ONU semble bloquer toute solution, Antonio Guterres a indiqué que le blocage ne venait pas de l’ONU, mais de ceux qui le provoquent, faisant ainsi clairement référence à l’Algérie et aux séparatistes du Polisario.

Le Secrétaire général a également déclaré que la Mission des Nations unies pour l’organisation d’un référendum au Sahara occidental (MINURSO) avait pour mission de surveiller le respect du cessez-le-feu de 1991.




La mission de la MINURSO n’est pas d’organiser un référendum d’autodétermination considéré comme irréalisable.

Il a qualifié le conflit actuel de « basse intensité », même si le Polisario avait violé le cessez-le-feu et avait été chassé d’El Guerguerat en novembre 2020.

Antonio Guterres a ainsi clarifié que la MINURSO se concentre uniquement sur le maintien du cessez-le-feu, et non sur l’organisation d’un référendum que seuls l’Algérie et le groupe séparatiste armé qui se fait appeler Polisario continuent de revendiquer.

La déclaration d’Antonio Guterres a évidemment suscité des réactions vives dans la presse algérienne, qui s’est interrogée sur sa maîtrise réelle du dossier du Sahara occidental et a accusé le Secrétaire général d’avoir rejoint la position de « l’occupant marocain ».

Certains médias ont regretté l’absence de référence aux slogans de la propagande algérienne habituelle.

Il convient également de mentionner que pendant son mandat en tant que Haut-commissaire des Nations unies pour les réfugiés (UNHCR) de 2005 à 2015, le chef de l’ONU avait exprimé des doutes sur le nombre exact de Sahraouis et leur origine, ce qui avait créé des tensions avec l’Algérie.

«Nous avons reçu de l’Algérie une indication selon laquelle l’aide humanitaire onusienne n’est pas suffisante et nous avons dit qu’il fallait faire un recensement… L’Algérie n’a pas accepté et nous n’avons pas changé nos estimations», avait affirmé le chef de l’ONU.

En effet le HCR sous Antonio Guterres avait estimé que les Sahraouis de Tindouf sont très en dessous de 165.000 personnes, le chiffre qui est avancé par l’Algérie. 




Il avait insisté sur la nécessité d’un recensement des habitants des camps de Tindouf pour permettre une intervention efficace du Haut-commissaire des Nations unies pour les réfugiés, mais l’Algérie avait refusé cette proposition et continue de s’opposer à tout recensement indépendant des Sahraouis dans les camps de Tindouf, malgré les appels répétés du Conseil de sécurité.

Alors que l’Algérie célèbre son élection au Conseil de sécurité en tant que membre non permanent, elle affirme vouloir contribuer à la paix mondiale et soutenir les missions de l’ONU.  

Si c’était vrai, l’Algérie devrait commencer par autoriser le recensement des réfugiés des camps de Tindouf. En conclusion, le chef de l’ONU, Antonio Guterres, a affirmé lors d’une conférence à Paris que la décolonisation du Sahara marocain avait été définitivement scellée en 1975, mettant ainsi en avant le rôle clé du Maroc dans cette résolution pacifique.

Cette déclaration a suscité des réactions mitigées, notamment en Algérie, mais elle reflète la compréhension approfondie de Guterres sur la question, acquise grâce à son expérience antérieure en tant que chef du HCR.

La position du Maroc, soutenue par de nombreuses résolutions de l’ONU, et par un nombre de pays de plus en plus nombreux, propose une solution politique et réaliste au différend, tandis que l’Algérie et le Polisario continuent de défendre un référendum d’autodétermination irréalisable.