vendredi, novembre 22, 2024
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Tournages internationaux au Maroc : des recettes record

LES PRODUCTIONS CINÉMATOGRAPHIQUES INTERNATIONALES RÉALISÉES AU MAROC GÉNÈRENT DES RECETTES EXCEPTIONNELLES

L’industrie cinématographique marocaine prévoit des recettes record en 2023 grâce aux productions internationales.

En 2023, le secteur du cinéma au Maroc se prépare à enregistrer des recettes record, principalement grâce aux budgets importants investis par les productions internationales.

Après avoir atteint un milliard de dirhams en 2022, les retombées financières devraient être encore plus significatives d’ici la fin de cette année.




Selon le journal Le Monde, le film « Gladiator 2 » se distingue en tant que projet cinématographique étranger le mieux doté financièrement au Maroc pour l’année 2023, avec un budget de 200 millions de dollars (184 millions d’euros).

Cette suite tant attendue du film primé aux cinq Oscars, qui avait déjà tourné certaines scènes à Ouarzazate en 1999, devrait générer environ 300 millions de dirhams de revenus sur place (27,6 millions d’euros).

Cela représente près d’un tiers du milliard de dirhams (92 millions d’euros) de recettes enregistrées en 2022 grâce aux productions cinématographiques et audiovisuelles étrangères, d’après le Centre cinématographique marocain (CCM).

La crise sanitaire a fortement impacté les budgets alloués par les productions étrangères au Maroc, avec une baisse d’environ 50%, passant de 800 millions de dirhams en 2019 à 440 millions de dirhams en 2021.

Cependant, l’année suivante a vu une augmentation remarquable de 130%, avec des prévisions de doublement en 2023, atteignant ainsi 2 milliards de dirhams.

Cette croissance s’explique non seulement par l’assouplissement des mesures d’urgence sanitaire, mais également par l’augmentation du taux de remboursement depuis mars 2022.

Les producteurs étrangers peuvent désormais récupérer 30% de leurs dépenses au Maroc, au lieu des 20 % précédents.

Cette mesure concerne les dépenses d’au moins 10 millions de dirhams hors taxes sur place et nécessitant un minimum de 18 jours de tournage, comme l’a rappelé Le Monde.

Il est toutefois important de souligner que des incitations fiscales similaires existent depuis plus longtemps dans d’autres régions, telles que les îles Canaries depuis 2014 et les Émirats arabes unis depuis 2012.




Khadija Alami, productrice et membre de l’Académie des Oscars, se montre confiante quant à l’avenir de l’industrie cinématographique marocaine.

En plus des avantages financiers, elle met en évidence la diversité des paysages et des sites au Maroc, qui permettent de tourner des films dont l’intrigue se déroule dans différentes régions du monde.

Cela offre aux producteurs des possibilités d’économies sur leurs budgets.

De plus, les considérations liées à la censure sont moins restrictives lors des tournages au Maroc par rapport à d’autres pays de la région, comme le souligne la productrice.

En conclusion, l’industrie cinématographique marocaine connaît une période prometteuse avec l’arrivée de productions internationales qui investissent des budgets considérables.

Les recettes record prévues pour 2023 témoignent de l’attractivité du pays en tant que destination de tournage, notamment grâce à sa diversité de paysages et à des incitations financières favorables.

Cette dynamique permet non seulement de stimuler l’économie locale, mais également de promouvoir le Maroc en tant que destination cinématographique de premier plan.

L’industrie cinématographique marocaine se positionne ainsi comme un acteur majeur dans le paysage audiovisuel international, offrant de nombreuses opportunités aux jeunes talents locaux et contribuant à la promotion de la culture marocaine à travers le monde.