L’Algérie cherche à s’approprier le caftan marocain
L’ALGÉRIE CHERCHE À S’APPROPRIER LE CAFTAN MAROCAIN
Le ministère de la Jeunesse, de la Culture et de la Communication a pris des mesures légales pour contrer les tentatives de l’Algérie visant à s’approprier le caftan marocain, à l’attribuer à leur propre patrimoine et à le faire enregistrer dans leur dossier soumis à l’Organisation des Nations unies pour l’éducation, la science et la culture (UNESCO).
Le Maroc a l’intention de mener toutes les démarches nécessaires pour dénoncer la présence d’une photo du caftan marocain dans le dossier algérien d’inscription à l’UNESCO pour « la gandoura* et la melhfa* ».
*La gandoura est une tenue traditionnelle qui se porte en Afrique du Nord et en Orient, caractérisée par une longue et large tunique sans manches et sans capuchon.
*La melhfa est une tenue traditionnelle des femmes des provinces du Sud.
Cette affaire a suscité un vif intérêt et une vague de commentaires sur les réseaux sociaux après un tweet de « Radio Fanida », spécialisé dans le patrimoine culturel marocain, qui a souligné cette confusion manifeste.
L’image figurant dans le dossier soumis par l’Algérie à l’UNESCO, disponible sur le site officiel de l’organisation, est en réalité une représentation du caftan marocain (plus précisément, le caftan de la ville de Fès).
Cela soulève des préoccupations quant au professionnalisme et à la compétence des représentants en charge du dossier algérien, la gandoura et le caftan étant deux éléments vestimentaires distincts.
Selon une source proche du dossier au ministère de la Culture marocain, si l’usurpation du caftan marocain dans le dossier algérien est avérée, le ministère réagira en conséquence, en concertation avec la délégation permanente du Maroc auprès de l’UNESCO.
De plus, le Maroc prépare également un dossier sur le caftan pour mettre en valeur son propre patrimoine vestimentaire.
Un responsable du ministère de la Jeunesse, a précisé que les pays ont le droit de soumettre des éléments au patrimoine immatériel de l’UNESCO tous les 2 ans.
En 2021, le Maroc a fait inscrire la Tbourida, mais n’a pas eu l’opportunité de le faire en 2022. Cette année 2023, l’art du Malhoun sera enregistré, mais l’inscription du caftan devra attendre jusqu’en 2025, conformément aux réglementations de l’UNESCO.
Le Maroc a officiellement déposé, il y a 2 mois, le dossier du caftan auprès du Comité gouvernemental de préservation du patrimoine pour l’année 2025.
Les autorités marocaines prennent toutes les mesures nécessaires pour rectifier cette situation et veiller à ce que le dossier de l’Algérie reflète fidèlement la richesse de son propre patrimoine vestimentaire, sans falsification ni confusion avec celui d’autres nations.
Il convient de noter que le Maroc a inscrit en juillet 2022 le caftan et le brocard de Fès, ainsi que 24 autres éléments, au patrimoine matériel et immatériel marocain de l’Organisation du monde islamique pour l’éducation, les sciences et la culture (ICESCO).
Cela est considéré comme une reconnaissance de la légitimité du patrimoine vestimentaire marocain par cette organisation.
Le Maroc s’engage à prendre les mesures nécessaires pour dénoncer cette confusion et à protéger son patrimoine vestimentaire, tout en appelant à une représentation précise et respectueuse du patrimoine culturel de chaque pays dans les dossiers soumis à l’UNESCO.
Le pays entend dénoncer cette usurpation et prendre les mesures nécessaires pour rectifier la situation.
Cette affaire souligne l’importance de la préservation et de la promotion du patrimoine culturel, ainsi que de l’exactitude et de l’authenticité dans les dossiers présentés aux organisations internationales.