vendredi, novembre 22, 2024
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Le PJD appelle à un allègement progressif du confinement et présente un plan de relance post-Covid19

Le PJD appelle à un allègement progressif du confinement et présente un plan de relance post-Covid19




Le Parti de la Justice et du développement (PJD) a appelé à un allègement progressif et coordonné du confinement, dans le cadre d’une vision de gestion de la période post-pandémie du nouveau coronavirus.




Dans une note adressée au Chef du gouvernement, le parti a proposé un plan de relance de l’économie nationale prenant en considération trois volets, à savoir les chantiers prioritaires, le soutien de l’offre et de la demande et l’appui aux entreprises et aux opportunités d’emploi.
Cette note présente les propositions du parti concernant «la gestion de l’allègement du confinement sanitaire, l’élaboration d’un plan pour la relance de l’économie nationale et la préparation du projet de loi de finances rectificative», dans le cadre des consultations menées par le Chef du gouvernement avec les partis, les centrales syndicales et les chambres et associations professionnelles.
Ce document reflète l’adhésion du PJD à l’effort national et solidaire visant à faire face au Covid-19, de même qu’il constitue une contribution aux propositions ayant pour but l’amélioration des politiques et mesures devant être adoptées durant la période post-pandémie.




Dans ce sens le PJD a appelé à la poursuite de l’élan de mobilisation positive et l’adhésion collective et responsable des individus, des instances et organisations politiques, syndicales et civiles, du secteur privé et des médias, et ce afin de réunir les conditions de réussite de la gestion de l’après-Covid-19 sur les plans sanitaire, économique et social, tout en assurant une meilleure interaction avec les attentes des citoyens et de l’ensemble des acteurs.
Concernant l’allègement du confinement sanitaire, le parti de la Lampe a souligné l’importance des principes généraux proposés par le gouvernement à cet égard, à savoir l’adoption d’une approche progressive sur des étapes, doublée de mesures d’accompagnement, et ce en fonction de l’évolution de la situation épidémiologique et la dimension territoriale, compte tenu de la forte disparité observée dans le nombre de cas enregistrés dans les différentes régions, provinces et préfectures.
Ces principes comprennent aussi la flexibilité et la possibilité de revoir le dispositif de déconfinement en cas d’apparition de nouveaux foyers d’infection ou de hausse du nombre des cas confirmés.




Il faudra alors agir sur le niveau territorial concerné ou le foyer détecté, sans oublier de procéder à une discrimination positive en assurant une plus grande protection aux catégories les plus vulnérables sur le plan de la santé.
La levée du confinement sanitaire doit aussi se faire de manière coordonnée, sur la base du cadre référentiel élaboré à cet effet par le gouvernement en collaboration avec les secteurs concernés.
Il s’agit, selon le PJD, de permettre la repise de certaines activités, tout en maintenant les mesures de prévention adoptées lors du confinement, en élargissant le dépistage, en accordant une attention particulière aux personnes âgées et aux malades chroniques et en poursuivant la sensibilisation, la veille et la mobilisation de l’ensemble des citoyens pour assurer leur adhésion aux mesures relatives à cette étape, comme ce fut le cas pendant le confinement.
Par ailleurs, le parti a estimé que les mesures préventives ont permis, notamment, de garder sous contrôle la courbe de propagation du virus et de renforcer le système national de santé et la surveillance épidémiologique.




Il a aussi relevé les conditions fixées par le gouvernement pour l’allégement du confinement, à savoir la préservation de la capacité du système de santé, la garantie des moyens de dépistage auprès des personnes, la création d’une application numérique de notification et de suivi des cas éventuels d’infection et la disponibilité d’un stock suffisant de moyens de protection personnelle.
La note du PJD a aussi comporté une proposition de plan pour la relance de l’économie nationale. Selon le parti, la promotion de l’économie passe par une large mobilisation ayant pour but d’accélérer la cadence de réalisation des réformes structurelles et sectorielles, des chantiers prioritaires et des grands projets, en vue de dynamiser l’économie nationale, renforcer l’investissement, promouvoir la création d’emplois, élargir la protection sociale et réduire les inégalités.
Sur le plan des chantiers prioritaires, la formation a mis l’accent sur l’importance de poursuivre le renforcement du système de santé et améliorer sa gouvernance, tout en encourageant et en renforçant les ressources humaines de ce secteur, dans le but d’augmenter leurs effectifs ainsi que leur rendement.




Concernant le système d’éducation, de formation et de recherche scientifique, la note a appelé à mettre en place un système d’enseignement à distance et développer un modèle de l’école et de l’université marocaine virtuelle, couvrant les exigences juridiques, pédagogiques et techniques.
Le parti a également plaidé pour consacrer une partie de l’aide destinée aux catégories nécessiteuses aux élèves issus de familles pauvres, en vue de leur permettre d’accéder aux moyens d’enseignement à distance, sans oublier la nécessité de remédier au cafouillage que connaissent les établissements d’enseignement privé, et ce en accélérant la révision de la loi relative à l’enseignement privé afin de l’adapter aux dispositions de la loi-cadre.
Le PJD a en outre plaidé pour le développement des réseaux de sécurité sociale en généralisant la couverture sociale et de santé et en intégrant le secteur informel. Dans ce sens, il a estimé que l’accélération de la mise en œuvre du Registre social unifié est de nature à garantir la coordination et la transparence dans l’action sociale de la part de l’Etat, des institutions publiques et des collectivités territoriales, en plus d’assurer un minimum de revenu pour les personnes ne pouvant travailler, ce qui permettra de garantir l’équité, la dignité et la cohésion sociale et améliorer la productivité.




Toujours au registre des chantiers prioritaires, le parti a appelé à accélérer la réalisation du programme de réduction des disparités sociales et territoriales, en plus de combler le fossé numérique, accélérer la transformation numérique et mettre la digitalisation et les nouvelles technologies au cœur des politiques publiques nationales.
Il s’agit d’accélérer la mise en œuvre de la feuille de route de transformation numérique, du programme de généralisation de la connexion internet haut et très haut débit ainsi que de la fibre optique.
Pour ce qui est du soutien à l’offre et à la demande, le document du parti de la Lampe a plaidé pour l’accélération de la cadence de programmation et de réalisation des projets, poursuivre l’effort d’investissement public de l’Etat, des institutions publiques et des collectivités territoriales, de manière à rattraper le retard enregistré dans certaines régions en matière d’infrastructures économiques et sociales, notamment en réalisant les projets programmés depuis des années.




Le parti a aussi relevé l’importance capitale du rôle des commissions régionales unifiées de l’investissement, qui doivent bénéficier d’une nouvelle dynamique en accélérant le processus de prise de décision concernant les projets d’investissement. La formation a, en outre, plaidé pour une refonte du système d’incitations fiscales et immobilières et d’aide financière publique, en le réorientant vers l’économie réelle, l’investissement productif et l’industrialisation locale.
Selon le document, il faut également tirer parti des possibilités et opportunités fiscales offertes au niveau des collectivités territoriales, en procédant à la simplification et à la réduction du nombre de taxes et impôts, ainsi qu’à l’allègement de la charge fiscale administrative.
Compte tenu du fait que le tourisme, l’artisanat et les métiers liés à ces activités constituent le secteur le plus touché par cette crise, le PJD souligne la nécessité d’élaborer un plan dédié en vue de préserver les capacités de production et les emplois et promouvoir le tourisme interne et l’artisanat.




Par ailleurs, encourager et faciliter l’entrepreneuriat et l’investissement privé et poursuivre l’amélioration du climat des affaires nécessitent de mobiliser une partie des ressources qui seront destinées à la promotion de l’offre et de la demande, et ce pour soutenir la création de la richesse nationale et la croissance.
Pour le PJD, cela doit s’accompagner de la poursuite des efforts de soutien à la concurrence, en plus de mettre fin à l’économie de rente, consacrer les bonnes pratiques dans le domaine économique et commercial et lutter contre la corruption et l’enrichissement illégitime.
Au niveau du soutien à l’entreprise et à la création des emplois, le document met en exergue le besoin de mettre en place des mécanismes de financement soutenus par l’Etat, à même de surmonter cette période de crise liée à la pandémie.




Le renforcement du capital des sociétés et le financement de l’investissement public pourrait être assuré par la création d’un fonds d’investissement avec la contribution de l’Etat, d’institutions publiques et du secteur privé, avec le soutien d’institutions financières internationales spécialisées dans le capital-investissement, suggère le PJD.
La note évoque aussi la problématique de financement des PME et des TPE, appelant à réfléchir de nouveau à la création d’une banque spécialisée dans le financement et consacrée à cette catégorie d’entreprises, ou à la transformation de la Caisse centrale de garantie pour jouer ce rôle.
Sur le plan de la politique monétaire, le parti met l’accent sur la nécessité de s’adapter avec la situation actuelle, en prônant une politique monétaire expansionniste à même de soutenir l’emploi et l’offre et la demande, et ce en garantissant une liquidité nécessaire aux banques pour dynamiser l’économie nationale et financer l’investissement à des taux réduits, en plus d’accélérer la mise en place d’un système global et des produits de financement participatif.




Pour le PJD, cette nouvelle étape impose la prise de mesures et de décisions exceptionnelles pour promouvoir l’économie nationale et faciliter l’accès des ménages, des entreprises, des commerçants, des professionnels et des artisans au financement bancaires, avec des conditions allégées et des taux préférentiels.
Dans ce sens, le document propose de ramener à 1 pc le taux d’intérêt principal et de réduire à 1 pc la marge de bénéfice des banques, afin que les nouveaux mécanismes de financement proposés par le Comité de veille économique (CVE) aient un taux d’intérêt de 2 pc.
Concernant l’élaboration du projet de loi de finances rectificative, le PJD souligne qu’il s’agit d’un texte à caractère stratégique qui donnera des signaux à la société, aux acteurs économiques et aux investisseurs nationaux et étrangers, en impulsant une forte dynamique à l’économie nationale et en accélérant un ensemble de politiques, de programmes et de chantiers publics, outre le renforcement du positionnement du Maroc sur les chaînes de production et de distribution à l’échelle internationale.




Sur le plan social, le parti propose l’accélération de la généralisation de la protection sociale et le renforcement des programmes sociaux, notamment la 3ème phase de l’INDH, le programme Tayssir, les bourses universitaires, le programme Ramed et l’appui aux femmes veuves et aux personnes en situation de handicap.
Le document suggère aussi d’utiliser le Fonds de solidarité contre les catastrophes naturelles, en permettant d’orienter une partie de ses ressources vers la gestion des répercussions de l’état d’urgence sanitaire et le renforcement du système de la santé, en plus d’augmenter le soutien à la recherche scientifique et l’innovation, en particulier en ce qui concerne les domaines liés aux besoins du Maroc en matière de développement.
Le document plaide, de même, pour une stratégie nationale d’intégration du secteur informel, en mettant en place les incitations nécessaires à cet effet, en plus de revoir les priorités en matière d’investissement et des commandes publiques, afin de favoriser l’emploi, la production nationale et l’entreprise marocaine dans les marchés publics, stimuler la consommation du produit national et améliorer sa protection.




Le parti appelle également à résoudre les problèmes des entreprises, commerçants et artisans en annulant les amendes financières et l’ensemble des taxes liées aux chèques et billets à ordre durant la période de l’état d’urgence sanitaire, ainsi qu’en dispensant les artisans, professionnels et commerçants des taxes locales compte tenu de l’arrêt de leur activité.
Et pour régler le problème des difficultés financières des collectivités territoriales face à la baisse de leurs ressources en raison de la pandémie, la note plaide pour un soutien financier exceptionnel, à l’image de ce qui a été décidé pour les institutions publiques, en plus de la suspension des charges bancaires relatives au Fonds d’équipement communal au titre de cette année.
Par ailleurs, le parti note que la période post-Covid19 constitue une occasion idoine pour renforcer et accélérer le processus de réforme et les efforts de développement humain mené par le Royaume depuis plusieurs années, en s’appuyant sur nombre de valeurs authentiques de la société marocaine qui ont été mises en évidence lors de cette crise.