(Vidéo) La Hadra, un héritage du Maroc que l’Algérie veut voler
LA HADRA, UN HÉRITAGE DU MAROC QUE L’ALGÉRIE VEUT VOLER
Préservation de l’Héritage Culturel : L’Appel à la Défense de la « Hadra » Marocaine
Les relations entre le Maroc et l’Algérie ont souvent été complexes, marquées par des dissensions politiques. Cependant, au-delà des désaccords, une problématique culturelle émerge, notamment autour de l’« appropriation » de l’art marocain par l’Algérie. L’exemple frappant de la « Hadra », une musique enracinée dans les rituels soufis, illustre ce conflit potentiel. Face à cette tentative de reconfiguration culturelle, des voix s’élèvent pour préserver l’authenticité artistique marocaine.
La « Hadra »
La « Hadra » est une forme musicale et rituelle intimement liée à la tradition soufie. Autrefois jouée exclusivement dans des cercles restreints, elle a gagné en popularité et en reconnaissance internationale. Cependant, des tensions surgissent autour de l’origine de la « Hadra », avec l’Algérie revendiquant une paternité qui fait l’objet de vives contestations.
La Quête d’Appropriation Culturelle
Après avoir porté son intérêt sur des aspects comme les habits traditionnels (notamment le caftan marocain) et la gastronomie marocaine, l’Algérie poursuit désormais son ambition en visant à inscrire certains arts marocains, dont la « Hadra », au patrimoine mondial de l’UNESCO. Cela soulève des préoccupations quant à la préservation de l’identité artistique marocaine et à la manière dont celle-ci pourrait être influencée, voire altérée, par cette tentative d’appropriation.
Le Témoignage de El Ghaouti Ibrahimi
Le musicien El Ghaouti Ibrahimi a fait part de renseignements selon lesquels le gouvernement algérien aurait minutieusement élaboré des plans pour s’approprier divers types d’art, parmi lesquels la « Hadra ». Il a souligné que cet art est profondément ancré dans l’histoire marocaine, ayant émergé depuis des lustres à Oujda. Selon lui, des Marocaines se rendaient à la zaouïa de « Souk Laghzal » pour participer à ces rituels soufis, rejetant ainsi les affirmations de l’Algérie.
L’Authenticité Historique et Culturelle
Les recherches indépendantes démontrent que les prémices de l’art d’incantation au Maroc remontent au milieu du VIIe siècle de l’hégire, se développant au fil des dynasties successives, des Mérinides aux Alaouites. Les preuves historiques soutiennent fermement l’origine marocaine de la « Hadra », invalidant ainsi les prétentions de l’Algérie.
L’Appel à la Préservation Culturelle
Face à cette tentative d’appropriation, El Ghaouti Ibrahimi exhorte les responsables marocains à défendre avec vigueur et conviction l’authenticité de l’art marocain. Préserver la « Hadra » et d’autres éléments culturels marocains non seulement garantit la conservation de l’identité nationale, mais renforce également le tissu culturel et historique de la région.
En bref…
L’appel à la préservation de la « Hadra » marocaine et de son authenticité souligne l’importance cruciale de protéger le patrimoine culturel d’un pays. Au-delà des différends politiques, la préservation de l’identité artistique marocaine est un acte de défense de l’histoire et de la culture du Maroc, et contribue à maintenir l’intégrité d’une expression artistique profondément enracinée.
Quand les Coutumes Marocaines Habillent l’Ouest de l’Algérie : Un Regard Critique sur l’Appropriation Culturelle
Le journaliste algérien Oualid Kebir a affirmé que des tenues traditionnelles marocaines ont été adoptées au cours des dernières décennies par les Algériennes vivant dans l’Ouest de leur pays. Après l’ouverture des frontières en 1988, des tenues traditionnelles marocaines ont commencé à dominer la tenue vestimentaire locale, raconte-t-il. « Alors que plusieurs coutumes et traditions marocaines ont commencé à se répandre dans l’ouest de l’Algérie après l’ouverture des frontières en 1988, de nombreux Algériens ont commencé à revendiquer à tort ces coutumes comme les leurs », a encore souligné le journaliste algérien. Selon lui, cette attitude est due au fait qu’en acquérant une culture unique qu’ils n’avaient pas auparavant, les Algériens ont voulu se l’approprier.