mardi, novembre 26, 2024
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Industrie automobile : la CNUCED vante les atouts du Maroc

INDUSTRIE AUTOMOBILE : LA CNUCED VANTE LES ATOUTS DU ROYAUME DU MAROC

Industrie automobile : la Conférence des Nations unies sur le commerce et le développement (CNUCED) vante les atouts du Maroc

L’industrie automobile au Maroc : une success story sous les projecteurs de la CNUCED
L’industrie automobile marocaine a connu une croissance remarquable ces dernières années, attirant l’attention de la Conférence des Nations unies sur le commerce et le développement (CNUCED). Dans son dernier rapport intitulé Développement économique en Afrique 2023, cet organisme onusien dédie un chapitre spécifique à ce secteur en plein essor, intitulé « Maroc : une industrie automobile nationale exemplaire ».




Une croissance impressionnante
La Conférence des Nations unies sur le commerce et le développement commence par mettre en lumière la croissance spectaculaire de la production de véhicules au Maroc. En seulement une décennie, le nombre d’unités produites est passé de 42 066 en 2010 à 403 007 en 2021. De plus, les exportations de cette industrie ont atteint 8,3 milliards de dollars, incluant 3,4 milliards de dollars provenant de l’exportation de véhicules finis. Ces chiffres ont continué à progresser, les exportations de véhicules dépassant même les 10 milliards de dollars en 2022.

Positionnement régional éminent
En termes de production de véhicules en Afrique, le Maroc occupe la deuxième place en 2021, juste derrière l’Afrique du Sud (avec 631 921 unités produites) et largement devant l’Algérie (avec seulement 60 012 unités). Ces réalisations suscitent des perspectives prometteuses pour le futur. Le Maroc vise à produire 1 million de voitures par an d’ici 2025, tout en atteignant un taux d’intégration locale de 80%. En 2020, le Royaume disposait déjà d’une capacité annuelle installée de 700 000 véhicules.

Création d’emplois et émergence d’un écosystème d’équipementiers

Le secteur automobile a également contribué à la création de près de 220 000 emplois.

Le réseau des équipementiers a connu une croissance significative, comptant plus de 230 entreprises de rang 1 et 2 telles que German Motors Distributors, Renault, Stellantis, Sumitomo et Yazaki.

Cette croissance a également stimulé l’intégration locale, atteignant un taux de 60%.

De plus, la fabrication s’oriente vers des composants plus complexes à forte valeur ajoutée, y compris la production de moteurs, l’ingénierie, la recherche et le développement.

Notons également que le Maroc produit environ 40 000 à 50 000 véhicules électriques chaque année.




Facteurs clés du succès marocain

Selon la Conférence des Nations unies sur le commerce et le développement, ce développement dynamique de l’industrie automobile au Maroc résulte d’investissements stratégiques dans les infrastructures, de la création de six zones économiques spéciales offrant des avantages fiscaux aux investisseurs, et de la proximité géographique du pays avec l’Europe.

Les plans et politiques industriels nationaux, notamment le Plan d’accélération industrielle 2014-2020, ont également joué un rôle essentiel dans la croissance du secteur.

Ces initiatives ont favorisé la création de parcs industriels et de cités automobiles telles que Kénitra et Tanger.

En outre, l’intégration du Maroc dans l’économie mondiale via divers accords de libre-échange en fait une destination attrayante pour les investissements.

Développement de l’expertise et diversification des destinations d’exportation

La Conférence des Nations unies sur le commerce et le développement souligne également l’augmentation des capacités d’ingénierie, de recherche et développement, avec la mise en place d’un centre technique régional par Stellantis et du premier centre d’essai automobile en Afrique.

Ces développements permettent au Maroc d’assurer la validation et l’homologation des pièces et véhicules de manière autonome.

De plus, des investissements soutenus dans l’éducation et le développement des compétences ont contribué à l’émergence d’un savoir-faire local dans la fabrication de pièces et de composants.

Néanmoins, pour maintenir une croissance continue et assurer la durabilité de la chaîne d’approvisionnement de l’industrie automobile, la Conférence des Nations unies sur le commerce et le développement recommande au Maroc de diversifier les destinations d’exportation de ses véhicules.

Par exemple, l’exportation de pièces détachées vers l’Afrique pourrait constituer une opportunité prometteuse, étant donné la prédominance des véhicules d’occasion sur ce marché.