Macron veut créer une « coalition internationale » contre le Hamas
Emmanuel Macron veut créer une « coalition internationale » contre le Hamas et ne dit pas un mot sur les victimes palestiniennes
Le président français Emmanuel Macron, a proposé mardi à Jérusalem de « bâtir une coalition internationale » contre le Hamas et espère avancer sur une « relance décisive » du processus de paix avec les Palestiniens.
« La France est prête à ce que la coalition internationale contre Daech, dans le cadre de laquelle nous sommes engagés pour notre opération en Irak et en Syrie, puisse lutter aussi contre le Hamas », a déclaré Emmanuel Macron à l’issue d’une rencontre bilatérale avec le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu, utilisant un acronyme arabe pour le groupe État islamique (EI).
« Je propose à nos partenaires internationaux que nous puissions bâtir une coalition régionale et internationale pour lutter contre les groupes terroristes qui nous menacent tous », a insisté le Président de la République française.
« C’est l’intérêt d’Israël et de sa sécurité, celle aussi de plusieurs de vos voisins menacés par ces mêmes groupes ou des groupes voisins. La lutte doit être sans merci, mais pas sans règles, car nous sommes des démocraties qui luttons contre des terroristes, des démocraties donc qui respectent le droit de la guerre et assurent l’accès humanitaire » aux populations de Gaza, a-t-il ajouté.
Alors que la situation est très tendue à la frontière avec le Liban, Emmanuel Macron a aussi appelé « le Hezbollah, le régime iranien, les Houthis au Yemen » à « ne pas prendre le risque inconsidéré d’ouvrir de nouveaux fronts ».
Il a également appelé « l’attention de chacun sur les actes de quelques-uns à l’égard de civils palestiniens dont la violence menace de propager le feu à la Cisjordanie aussi ».
Emmanuel Macron a assuré la population israélienne de « la solidarité » et « l’émotion » de la France, estimant qu’avec 30 morts français et neuf otages ou disparus, l’attaque constituait « une page noire de notre propre histoire ». Le Président du pays des Lumières a présenté les « condoléances d’un pays ami éploré ».
Sans condamner les attaques perpétrées par le gouvernement d’extrême droite israéliens, et sans parler des victimes du côté palestinien, le président français, dont la ligne politique s’est inscrite dans la rupture dans la position traditionnelle de la France, a eu seulement quelques mots pour la Palestine en déclarant qu’elle « doit être entendue avec raison ».
« La sécurité d’Israël ne peut être durable sans une relance décisive du processus politique avec les Palestiniens », a-t-il ajouté.