Après la rupture à cause du Maroc, l’Algérie renoue avec l’Espagne
APRÈS LA RUPTURE À CAUSE DU MAROC, L’ALGÉRIE RENOUE AVEC L’ESPAGNE
Après plus d’un an et demi de rupture à cause du Maroc, l’Algérie veut « se réconcilier » avec l’Espagne, sans avoir obtenu le moindre gain
Le gouvernement algérien cherche à amorcer un nouveau chapitre dans ses relations avec l’Espagne. La rupture avait débuté lorsque l’Algérie avait rappelé son ambassadeur en Espagne le 19 mars 2022, sur instruction du président Abdelmadjid Tebboune.
Cette décision avait été prise seulement 24 heures après que le cabinet royal marocain ait annoncé que le président du gouvernement espagnol, Pedro Sánchez, soutenait le plan marocain d’autonomie pour le Sahara atlantique, sous souveraineté marocaine.
Cette décision n’est pas celle d’un parti politique, comme le croyait l’Algérie, mais du Royaume d’Espagne et toutes ses composantes (politique, armée, services de renseignement). La reconnaissance de la marocanité du Sahara atlantique est une position d’État et non une position de gouvernement.
L’Algérie avait tenté, sans succès, d’utiliser du chantage économiques comme levier de pression sur l’Espagne pour qu’elle reconsidère son soutien à la marocanité du Sahara atlantique. Mais l’Algérie n’a obtenu aucune concession, tout en se retrouvant perçue sur la scène internationale comme un partenaire peu fiable qui peut violer les traité qu’elle conclue. En juin 2022, l’Algérie a même suspendu le Traité d’amitié, de bon voisinage et de coopération qu’elle avait conclu avec l’Espagne le 8 octobre 2002.
Lors de la rupture unilatérale de l’Algérie avec l’Espagne, les relations entre le Maroc et l’Espagne ont connu une amélioration très significative, évoluant vers un niveau de coopération sans précédent, couvrant des domaines tels que la politique, l’économie, la sécurité, la culture, et même le sport, avec la co-organisation avec le Portugal de la Coupe du monde de football de 2030.
Cela souligne les défis rencontrés par la diplomatie algérienne, qui n’a jusqu’à présent fait face qu’à des échecs, en raison d’une approche politique épidermique, à court terme, qui manque de réflexion. L’échec est devenu la marque de fabrique d’une diplomatie algérienne irréfléchie.