vendredi, novembre 22, 2024
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Le Maroc condamne les liens entre criminalité, terrorisme et séparatisme

CONSEIL DE SÉCURITÉ : LE MAROC CONDAMNE LES LIENS AVÉRÉS ENTRE CRIMINALITÉ, TERRORISME ET SÉPARATISME EN AFRIQUE

Le Maroc a condamné, jeudi devant le Conseil de sécurité des Nations Unies à New York, les liens avérés entre la criminalité, le terrorisme et le séparatisme en Afrique.

« En Afrique, nous condamnons les liens avérés entre les groupes criminels, les groupes terroristes et les groupes séparatistes », a souligné le Représentant permanent adjoint du Maroc auprès de l’ONU, Omar Kadiri, lors d’un débat ouvert au Conseil tenu sous le thème “la criminalité organisée transnationale, les défis croissants et les nouvelles menaces”.

Omar Kadiri Maroc Morocco ONU
Omar Kadiri

Cette réunion a été organisée à l’initiative de l’Equateur qui assume la présidence tournante du Conseil de sécurité pour le mois de décembre.

M. Kadiri a également relevé que le Maroc joue un rôle de premier plan aux niveaux régional et international afin de prévenir et combattre la criminalité dans toutes ses formes et établir une justice pénale basée sur le respect et le renforcement des normes internationales.

Lors de cette réunion présidée par le président de l’Equateur, Daniel Noboa, le diplomate marocain a tenu à rappeler que le Royaume a été élu lors de la 91ème Session de l’Assemblée générale de l’Interpol, tenue récemment à Vienne, pour abriter la 93ème Session de l’AG de l’Interpol, qui se tiendra à Marrakech en 2025.

Cette consécration traduit, selon M. Kadiri, le respect, la confiance et l’appréciation dont jouissent le Royaume et ses institutions sécuritaires, sous le leadership éclairé de Sa Majesté le Roi Mohammed VI.

Dans le même sillage, le Maroc abrite actuellement, à Tanger, la 47ème Conférence des dirigeants arabes de la police et de la sécurité, qui constitue l’occasion de débattre notamment de l’utilisation des technologies modernes dans la lutte contre le terrorisme, l’extrémisme violent, la cybercriminalité et le crime transnational organisé, a-t-il poursuivi.

M. Kadiri a, en outre, mis en relief la grande priorité que le Royaume accorde à la lutte contre le terrorisme en œuvrant à l’élaboration de politiques nationales, régionales et internationales de lutte contre ce fléau et son financement, à travers une approche fondée sur la coopération et l’échange d’informations, d’expériences, et de bonnes pratiques.

Cette stratégie a permis de mettre en échec de nombreux projets terroristes dans plusieurs pays, grâce à la coopération du Maroc, a fait valoir le diplomate.

Il a également mis en avant l’importance cruciale que le Maroc attache au combat contre la corruption, notamment à travers l’opérationnalisation des dispositifs juridiques de lutte contre ce phénomène, la criminalisation de toutes ses manifestations et l’application stricte de la loi contre les coupables, rappelant que le Royaume a ratifié la Convention des Nations unies contre la corruption (UNCAC), ainsi que la Convention de l’Union africaine (UA) contre la corruption.




Dans la même veine, M. Kadiri a fait observer que le Maroc a fait de la prévention et la lutte contre l’usage et le trafic de drogues et des substances psychotropes aux niveaux national et international une priorité centrale, en adoptant une stratégie globale, multidimensionnelle et intégrée, notant que cette démarche a été grandement saluée par la communauté internationale et les organes compétents des Nations Unies.

Il a, de même, indiqué que le Royaume déploie des efforts inlassables dans la lutte contre la traite des personnes, y compris en mettant en place un plan d’action national (2023-2026) et une stratégie nationale (2023-2030), ajoutant que les efforts nationaux sont à présent orientés vers l’élaboration d’un Mécanisme national de référencement (MNR), afin d’établir des circuits de protection des victimes.

Par ailleurs, le Représentant permanent adjoint du Maroc auprès de l’ONU a indiqué que la lutte contre la criminalité transnationale organisée nécessite, notamment la consolidation de l’Etat de droit, le renforcement des capacités des autorités chargées de l’application de la loi et la mise à niveau des capacités des établissements publics à lutter contre la corruption.

Il est aussi question de promouvoir, selon le diplomate, les bons offices de l’Office des Nations Unies contre la drogue et le crime (ONUDC), et ses Bureaux régionaux, afin de promouvoir davantage de coordination et de coopération entre les Etats Membres, notamment en termes de partage des informations et de bonnes pratiques, ainsi que de renforcer la coopération sécuritaire pour faire face aux défis transnationaux posés par la criminalité.

Et de conclure en soulignant la nécessité de renforcer les efforts collectifs de la communauté internationale, afin de mieux promouvoir la mise en place d’une “sécurité internationale et régionale” qui repose sur le respect mutuel, le bon voisinage, et la coopération effective et agissante.