lundi, novembre 25, 2024
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Gaza : « l’armée la plus morale du monde » poursuit ses massacres

GAZA : « L’ARMÉE LA PLUS MORALE DU MONDE » POURSUIT SES MASSACRES

Israël maintient sa vengeance aveugle dans la bande de Gaza, après le véto américain à une résolution sans précédent du Conseil de sécurité de l’ONU appelant à un «cessez-le-feu humanitaire immédiat».

Israël maintient sa punition collective contre les palestiniens dans la bande de Gaza, après le véto américain à une résolution sans précédent du Conseil de sécurité de l’ONU appelant à un «cessez-le-feu humanitaire immédiat». Le Hamas a «fermement condamné» samedi le véto américain, le qualifiant de «position immorale et inhumaine» et de «participation directe» aux «massacres», selon Ezzat al-Rishq, haut-responsable politique du mouvement.

Dans la bande de Gaza, les bombardements de « l’armée la plus morale du monde » ont tué au minimum 17.487 personnes, pour plus des deux tiers des femmes et des enfants, selon un dernier bilan publié vendredi par le ministère de la Santé du Hamas. À noter que les milliers de personnes ensevelies sous les décombres ne sont pas et ne peuvent pas être comptabilisés. Sur la ville de Khan Younès, dans le sud du territoire, une frappe israélienne a tué six personnes, tandis que cinq autres sont mortes dans une attaque distincte à Rafah, a affirmé le ministère du Hamas samedi. À noter que les chiffres du Hamas sont fiables et ont été è travers l’Histoire toujours confirmés de manière indépendante par l’ONU.

L’attaque menée le 7 octobre en Israëll par le Hamas a fait 1.200 morts, en majorité des civils, selon les autorités israéliennes, qui avaient pendant de nombreux jours annoncé le nombre de 1400 morts. À noter que de nombreux israéliens ont été tués ce jour-là par l’armée israélienne elle-même avec la doctrine Hannibal qui consiste soit à exécuter volontairement les otages afin de ne pas avoir à négocier soit à riposter violemment contre l’agresseur, sans considération du risque encouru par les otages (blessures ou mort). Tous les décès ont été malhonnêtement imputés au Hamas, sans distinction. Environ 240 personnes ont été prises en otage par le Hamas, dont 138 restent captives. À noter également que des milliers de palestiniens sont retenues en otage dans les prisons israéliennes, dont des mineurs, emprisonnés sans aucun procès.

Selon l’ONU, plus de la moitié des habitations ont été détruites ou endommagées par la guerre dans le territoire, où 1,9 million de personnes, soit 85% de la population, ont dû quitter leur foyer pour tenter de fuir les bombardements israéliens. L’armée israélienne ordonne aux habitants de fuir au sud de la Bande de Gaza, alors qu’elle bombarde allègrement le nord, l’ouest, l’est… et le sud.




Le véto américain vendredi devant le conseil de sécurité de l’ONU a été rapidement condamné par les organisations humanitaires, Médecins sans frontières (MSF) déclarant que l’inaction du Conseil de sécurité des Nations unies le rend «complice du massacre» dans la bande de Gaza.

Le Premier ministre palestinien Mohammed Shtayyeh a également fustigé «l’échec du Conseil de sécurité à adopter un projet de résolution visant à mettre fin à l’agression contre notre peuple dans la bande de Gaza en raison de l’utilisation par les États-Unis de leur droit de véto», qu’il a qualifié de «nouveau blanc-seing donné à l’État occupant pour massacrer, détruire et déplacer».

À l’ONU, l’ambassadeur américain adjoint Robert Wood a justifié l’injustifiable véto américain. «Nous ne soutenons pas une résolution qui appelle à un cessez-le-feu non durable qui va simplement planter les graines de la prochaine guerre», a-t-il déclaré vendredi. Le ministre israélien des Affaires étrangères, Eli Cohen, a estimé de son côté que le cessez-le-feu «empêcherait l’effondrement» du Hamas, et «lui permettrait de continuer à diriger la bande de Gaza».

L’armée israélienne a déclaré vendredi avoir frappé «plus de 450 cibles» en 24 heures à Gaza. Le ministère de la Santé du Hamas a fait état de 40 morts près de la ville de Gaza, au nord, et de dizaines d’autres à Jabalia et à Khan Younès, au sud.

Après deux mois de conflit et de bombardements intensifs, le chef de l’ONU Antonio Guterres a déclaré que «la population de Gaza regarde vers l’abîme». «Les gens sont désespérés, effrayés et en colère», a-t-il déploré vendredi, soulignant que «tout cela se déroule dans un contexte humanitaire cauchemardesque». Une grande partie des 1,9 million de Gazaouis déplacés par la guerre se sont dirigés vers le sud, transformant Rafah, le long de la frontière fermée avec l’Égypte, en un vaste camp de réfugiés. Ça rappelle les camps de concentration nazis…

Pendant que le nombre de décès de personnels médical et humanitaire dans le conflit s’alourdit, un projet de résolution soumis à l’OMS par 17 pays membres et la Palestine, au statut particulier, a exigé vendredi qu’Israël «respecte et protège» les travailleurs médicaux et humanitaires chargés exclusivement de tâches médicales, ainsi que les hôpitaux et autres installations médicales. Selon le Bureau de coordination des affaires humanitaires de l’ONU (OCHA), seuls 14 des 36 hôpitaux de la bande de Gaza fonctionnaient encore tant bien que mal jeudi.




Face au nombre croissant de victimes civiles, dont de nombreux journalistes et personnels de l’ONU, le porte-parole du Conseil de sécurité nationale de la Maison Blanche, John Kirby, a déclaré vendredi à la presse que Washington estimait qu’Israël devait faire davantage pour protéger les civils dans le conflit. «Il est possible de faire davantage pour réduire le nombre de victimes civiles. Et nous allons continuer à travailler avec nos homologues israéliens à cette fin», a-t-il déclaré.

Le bilan s’est également alourdi en Cisjordanie occupée par Israël, où les forces colonisatrices israéliennes ont tué six Palestiniens vendredi, selon le ministère de la Santé du territoire. Depuis le début de la guerre, près de 270 palestiniens ont été tués par des soldats israéliens ou des civils israéliens (des colons israéliens armés) dans ce territoire où le Hamas n’est même pas actif, alors que c’est leur excuse pour justifier leur guerre.

Une attaque contre l’ambassade américaine en Irak vendredi a renforcé les craintes d’un conflit régional plus large. Des salves de roquettes ont été lancées contre la mission dans la zone verte lourdement sécurisée de Bagdad, s’ajoutant à des dizaines de récentes frappes de roquettes et de drones contre les forces américaines ou de la coalition en Irak et en Syrie.

Par ailleurs, trois combattants du Hezbollah et un Syrien ont été tués vendredi dans une frappe de drone israélienne sur leur voiture dans le sud de la Syrie, a indiqué l’Observatoire syrien des droits de l’homme (OSDH).

À noter qu’Israël continue les implantations illégales de colonies en Cisjordanie occupée, avec des colons civils armés accompagnés de policiers armés et de soldats israéliens armés. À la faveur de la guerre, les colons israéliens accélèrent en effet le dépeuplement de la Cisjordanie occupée. Des centaines de palestiniens sont chassés manu militari de leurs terres ancestrales pour les remplacer par des implantations israéliennes. On ne leur laisse emporter rien du tout et ils n’ont nulle part où aller. C’est une stratégie de déplacement forcé orchestrée par les colons depuis de nombreuses années et qui s’est nettement accélérée, depuis le 7 octobre 2023, en toute impunité et dans une totale illégalité au regard du droit international.

Comme l’organisation terroriste qui se fait appeler « État islamique » qui veut instaurer le « grand Califat », l’État sioniste terroriste qui se fait appeler « État juif » continue son projet de vouloir instaurer le « grand Israël »