vendredi, novembre 22, 2024
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Étude : trop de plastique dans l’eau des bouteilles en plastique

ÉTUDE : TROP DE PLASTIQUE DANS L’EAU DES BOUTEILLES EN PLASTIQUE

Une étude révèle qu’un litre d’eau en bouteille contient des centaines de milliers de particules de plastique

Une récente étude a mis en lumière des résultats préoccupants concernant la contamination des eaux en bouteille par des particules de plastique, révélant des niveaux beaucoup plus élevés que ceux précédemment estimés. Cette recherche, publiée dans la revue scientifique pluridisciplinaire américaine à comité de lecture PNAS (Proceedings of the National Academy of Sciences), a utilisé une approche innovante basée sur l’utilisation de lasers pour détecter et quantifier les particules de plastique présentes dans l’eau.

Les scientifiques ont choisi de ne pas divulguer les noms des marques testées, mais ils ont analysé des produits provenant de plusieurs marques populaires. Les résultats ont montré que chaque litre d’eau contenait en moyenne 240 000 fragments de plastique détectables. Cette quantité étonnamment élevée représente jusqu’à 100 fois plus de particules de plastique que ce qui était estimé précédemment.

Parmi ces fragments, 90% étaient des nanoplastiques, des particules de plastique de moins d’un micromètre, tandis que le reste était constitué de microplastiques. Les chercheurs ont identifié le nylon comme le type de nanoplastique le plus fréquemment présent, probablement issu de filtres en plastique utilisés pour purifier l’eau. Le polytéréphtalate d’éthylène (PET), matériau utilisé pour fabriquer les bouteilles, constituait également une part significative des particules détectées.

Ces résultats soulèvent des préoccupations quant aux conséquences potentielles pour la santé, étant donné que les nanoplastiques, en raison de leur petite taille, pourraient pénétrer dans le système sanguin et atteindre divers organes, y compris le cerveau et le cœur. Cependant, les chercheurs ont souligné qu’il n’est pas recommandé de cesser de boire de l’eau en bouteille lorsque cela est nécessaire, car le risque de déshydratation pourrait être plus préoccupant que les conséquences potentielles de l’exposition aux nanoplastiques.

Beizhan Yan, co-auteur de l’étude, a suggéré qu’il serait raisonnable pour ceux qui s’inquiètent de la présence de nanoplastiques dans l’eau en bouteille de considérer des alternatives telles que l’eau du robinet. Cependant, les chercheurs n’ont pas manqué de souligner que des études futures devraient également examiner la présence de microplastiques dans l’eau du robinet, bien que ceux-ci soient susceptibles d’être présents en quantités moindres.