France: la date de l’Aïd el-Fitr et le montant de l’aumône obligatoire
FRANCE : LA DATE DE L’AÏD EL-FITR ET LE MONTANT DE L’AUMÔNE OBLIGATOIRE
Le mois sacré du Ramadan, entamé le 11 mars dernier, approche peu à peu de son terme. Le Conseil théologique musulman de France a annoncé, le samedi dernier, la date de l’Aïd el-Fitr, marquant ainsi la fin de la période de jeûne alors que nous abordons les derniers jours de ce mois béni.
Cette année, la célébration de l’Aïd el-Fitr (ou Aïd al-Fitr) par la communauté musulmane de France se fera conformément aux directives émises par le Conseil théologique musulman de France. Selon leurs annonces officielles : « La conjonction de la nouvelle lune, si Dieu le Veut, aura lieu le lundi 8 avril 2024 à 18h21 GMT (20h21 : heure de Paris). […] Les conditions requises pour l’observation visuelle du croissant de Chawwal à travers le monde seront, si Dieu le veut, réunies le lendemain, mardi 9 avril, à partir de 07h58 GMT (09h58 : heure de Paris) », comme précisé dans un communiqué du Conseil théologique musulman de France. Ainsi, « le premier jour du mois de Chawwal (jour de la Fête d’el-Fitr) sera, si Dieu le Veut, le mercredi 10 avril 2024 ».
De manière complémentaire, le Conseil théologique musulman de France (CTMF), comme le Conseil français du culte musulman (CFCM), a également communiqué que la Zakat el-Fitr, une aumône obligatoire pour chaque famille musulmane destinée aux démunis, sans distinction de religion, est fixée cette année à 9 euros par personne.
D’autres organisations musulmanes comme la Grande Mosquée de Paris, Musulmans de France, le Conseil des mosquées du Rhône (CMR), la Fédération française des associations islamiques d’Afrique, des Comores et des Antilles (FFAIACA) et Foi & Pratique ont en revanche maintenu la zakat al-fitr pour le Ramadan 1445/2024 à 7 €.
Évaluation de la Zakât du Fitr et de la Fidyah (1445/2024)
La Zakât du Fitr : Depuis 2018, le montant de la Zakât du Fitr en France a été fixé à sept euros, demeurant inchangé au cours des sept dernières années, malgré les diverses inflations annuelles observées dans le secteur alimentaire. Il est généralement admis que cette Zakât constitue une obligation pour chaque musulman, représentant ainsi un droit des nécessiteux. La non-réévaluation de cette contribution financière est perçue comme une atteinte à la part revenant aux démunis. C’est dans cette perspective que le Conseil Théologique Musulman de France a réexaminé cette question. Dans le même esprit, le Conseil théologique musulman de France a décidé d’ajuster annuellement la Zakât du Fitr à partir de cette année, suivant ainsi le modèle du Nissâb de Zakât Al-Mâl. Le Conseil théologique musulman de France a évalué la valeur de la Zakât du Fitr en se basant sur le prix moyen de 2,5 kilogrammes de riz, correspondant à la valeur du Sà’, utilisé par le Prophète (SSSL). Selon les prix arrêtés au 3 janvier 2024, cette valeur s’élève à Neuf euros (9€)
La Fidyah : Tenant compte des recommandations coraniques exigeant de nourrir convenablement et dignement un
pauvre, ainsi que l’avis juridique le plus approprié pour répondre à cette exigence, le Conseil théologique musulman de France a opté pour l’avis préconisant une Fidyah équivalente à la Zakat du Fitr. Par conséquent, le montant retenu pour la Fidyah est de Neuf euros (9€)
Toutefois, le Conseil théologique musulman de France tient à préciser certains points :
– Pour ceux qui ont les moyens, la somme de neuf euros reflète la valeur minimale de la Fidyah. Le Coran recommande en effet de donner plus que le minimum requis : « Celui qui est volontaire pour donner davantage, c’est encore mieux pour lui. » (C2-V184).
– Il est possible pour ceux qui ont des revenus modestes et qui ne peuvent pas s’acquitter d’une Fidyah de 9€ de suivre l’avis juridique préconisant la moitié de la Zakât du Fitr, soit une Fidyah de 4,50€.
– Ceux qui sont dans l’incapacité de donner la somme de 4,50€ peuvent suivre l’avis juridique exigeant uniquement le quart de la Zakât du Fitr, soit 2,25€.
– Toutefois, ceux qui sont vraiment incapables, financièrement, de s’acquitter d’une des trois valeurs précédentes, sont alors dispensés de verser la Fidyah, conformément à la miséricorde divine : « Dieu n’Impose rien à l’âme qui soit au-dessus de ses moyens. » (C2-V286).
Que Dieu Accepte nos prières, notre jeûne, nos bonnes œuvres, et qu’Il nous Pardonne nos péchés grâce à ce mois sacré de Ramadan !