jeudi, septembre 19, 2024
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Cannabis : la grâce royale appuiera l’encadrement des cultivateurs

La grâce royale appuiera la réglementation des agriculteurs de cannabis (ANRAC)

La grâce royale accordée aux personnes condamnées, poursuivies ou recherchées pour des infractions liées à la culture du cannabis constituera un levier majeur pour encourager une adhésion massive des agriculteurs, producteurs et cultivateurs de cannabis au processus de réglementation. Cette mesure, en tenant compte de leur expertise spécifique dans ce domaine, devrait faciliter leur transition vers un cadre légal, a affirmé Mohamed El Guerrouj, directeur général de l’Agence nationale de réglementation des activités relatives au cannabis (ANRAC), lors d’une déclaration faite à Rabat.

Mohamed El Guerrouj
Mohamed El Guerrouj

Dans son intervention, Mohamed El Guerrouj a souligné que cette grâce royale représente «une étape cruciale» et «un tournant décisif» dans les efforts déployés pour éradiquer les cultures illicites de cannabis. Il a expliqué que l’objectif est de substituer progressivement ces cultures interdites par des cultures légales, tout en développant des activités économiques alternatives. Selon lui, ce processus permettra non seulement de sécuriser l’avenir des agriculteurs concernés, mais aussi de stabiliser les communautés locales.

Cette initiative témoigne également de la sollicitude royale envers cette catégorie de la population. En apportant une sérénité et une tranquillité aux agriculteurs concernés, souvent en proie à l’inquiétude face aux répercussions légales de leurs activités passées, cette grâce royale répond directement aux préoccupations soulevées lors des différentes rencontres entre l’Agence nationale de réglementation des activités relatives au cannabis et les acteurs locaux. Elle vise à créer un climat de confiance qui est essentiel pour l’adhésion des agriculteurs au processus de légalisation et de réglementation.

Mohamed El Guerrouj a également insisté sur le fait que cette initiative ouvrira de nouvelles perspectives économiques pour la population locale, ainsi que pour le secteur privé, tant au niveau national qu’international. En effet, la régularisation de la culture du cannabis permettra de développer un marché structuré et encadré, ce qui se traduira par une amélioration des revenus et des conditions de vie des populations concernées. Cette évolution se fera dans le cadre d’un environnement légal qui assurera la durabilité et la légitimité des activités.

Enfin, directeur général de l’Agence nationale de réglementation des activités relatives au cannabis, Mohamed El Guerrouj a souligné que cette démarche représente un jalon essentiel pour le succès du programme de réglementation et de légalisation du cannabis. Elle marque une nouvelle étape dans la mise en œuvre de ce chantier d’envergure, dont l’objectif ultime est d’intégrer pleinement les agriculteurs dans une économie légale et structurée, tout en contribuant au développement socio-économique de leurs communautés.








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