Marrakech : un israélien se vante de plusieurs crimes à Gaza

Un soldat israélien a récemment déclenché une vague d’indignation au Maroc après avoir publié sur ses réseaux sociaux des vidéos et des photos de ses vacances à Marrakech, dans lesquelles il se vante d’avoir tué des milliers de Palestiniens lors des offensives israéliennes à Gaza. Ce post, devenu viral, a immédiatement suscité la colère des Marocains, particulièrement à Marrakech, où il a séjourné. L’incident a également provoqué une réaction judiciaire, avec une plainte déposée contre ce militaire pour crimes contre l’humanité.

Dans la vidéo, le soldat, identifié comme Moshe A., affiche des images de son séjour en juillet dernier dans la ville ocre. C’est à travers ces publications qu’il se serait vanté d’avoir « tué des milliers d’innocents palestiniens », provoquant une onde de choc parmi les habitants de Marrakech. De nombreux citoyens ont réagi en appelant à son arrestation, estimant qu’un tel individu, impliqué dans des actes de violence extrême, ne devrait pas circuler librement, encore moins dans un pays étranger.

En réponse à cette polémique, un collectif d’avocats affiliés au barreau de Marrakech a rapidement pris l’initiative de déposer une plainte formelle contre le soldat israélien auprès du procureur général de la Cour d’appel de Rabat. Ils demandent que Moshe A. soit arrêté et jugé pour crimes de guerre, crimes contre l’humanité, génocide et torture. Dans leur plainte, les avocats soulignent que les propres déclarations du militaire dans ses publications constituent des preuves directes de ses actions criminelles, notamment l’aveu de meurtres, de tortures, d’incendies et de v¡ols commis à l’encontre des Palestiniens.

Les avocats demandent que ces actes, s’ils sont avérés, soient sanctionnés conformément aux lois marocaines, mais aussi en application du droit international, qui prévoit des peines sévères pour les crimes contre l’humanité. Selon eux, la justice marocaine a toute la légitimité d’intervenir dans cette affaire, d’autant plus que l’accusé a reconnu ses méfaits publiquement tout en séjournant sur le sol marocain.

Cette affaire relance un débat sensible sur la question de l’impunité pour les crimes de guerre et les violations des droits humains dans le contexte du conflit israélo-palestinien. Elle met également en lumière les défis posés par l’usage des réseaux sociaux, où des individus peuvent afficher des comportements inacceptables ou même criminels sans en mesurer les conséquences, notamment judiciaires.

La plainte déposée par le groupe d’avocats pourrait aboutir à une enquête internationale, avec des implications diplomatiques potentielles entre le Maroc et Israël, à un moment où les relations entre les deux pays se sont normalisées après la signature des Accords d’Abraham en 2020. Si la justice marocaine décidait de poursuivre ce soldat, cela marquerait une étape importante dans la lutte contre l’impunité des crimes commis dans les zones de conflit, notamment au Moyen-Orient.

Cet incident a provoqué une vague de colère et une action judiciaire au Maroc. L’affaire est en cours d’instruction et pourrait avoir des répercussions majeures, tant sur le plan judiciaire que diplomatique, étant donné l’ampleur des accusations portées contre ce soldat israélien.