Mpox : le Maroc, 1er pays africain à se doter d’un traitement antiviral

Le Maroc consolide sa position de pays leader en Afrique en matière de renforcement de sa préparation sanitaire face aux épidémies

Après une vague de préoccupations générées par la propagation rapide des cas de Mpox (variole du singe) à travers le monde, un sentiment de soulagement commence à se faire sentir. La société « SIGA Technologies » (SIGA.O) a annoncé la signature d’un accord crucial avec le Royaume du Maroc pour fournir au ministère de la Santé et de la Protection sociale le traitement antiviral « Tpoxx », spécifiquement conçu pour lutter contre la variole du singe. Cet accord résulte d’une demande proactive du Maroc visant à renforcer ses préparatifs sanitaires pour faire face à toute éventuelle flambée de cette maladie infectieuse.

Avec cette initiative, le Maroc devient le premier pays africain à obtenir le traitement « Tpoxx » par voie commerciale. Cette démarche s’inscrit dans le cadre des hautes directives royales, qui insistent sur la nécessité de consolider la souveraineté sanitaire et pharmaceutique du Royaume. En effet, la santé publique fait partie des priorités stratégiques de la monarchie marocaine, avec un accent particulier sur le renforcement des capacités nationales face aux crises sanitaires potentielles.

Cet accord avec SIGA Technologies s’inscrit également dans la vision du Roi Mohammed VI, qui cherche à garantir la sécurité sanitaire du pays en anticipant les défis de santé publique futurs et en assurant la disponibilité de traitements vitaux pour les citoyens. Ce partenariat marque ainsi un jalon important dans la préparation du Maroc face aux épidémies et autres menaces sanitaires mondiales.

Jusqu’à présent, le traitement « Tpoxx » était déjà disponible en Afrique, mais uniquement dans le cadre d’essais cliniques ou sous des protocoles d’utilisation d’urgence encadrés par l’Organisation mondiale de la santé (OMS). Avec cet accord, le Maroc devient le premier pays à obtenir une distribution commerciale de ce médicament sur le continent, ce qui élargit considérablement son accès aux soins contre des maladies virales graves comme la variole du singe.

Le traitement « Tpoxx » est déjà utilisé de manière étendue aux États-Unis et au Canada pour soigner la variole classique. Il a également reçu des autorisations en Europe et au Royaume-Uni, où il est employé pour traiter un éventail de maladies, incluant la variole du singe, la variole humaine et la vaccine, ainsi que pour atténuer les complications associées au vaccin antivariolique.

Victor Gomez, vice-président des marchés internationaux chez SIGA, a exprimé sa satisfaction à l’occasion de cet accord, en déclarant : « Nous, chez SIGA, sommes fermement engagés à étendre notre présence mondiale pour garantir que tous les patients puissent avoir accès au traitement TPOXX. Nous sommes extrêmement fiers de pouvoir fournir ce traitement au Maroc en tant que mesure préventive contre la propagation de maladies virales telles que la variole, et nous tenons à remercier le ministère de la Santé et de la Protection sociale du Maroc pour sa collaboration efficace, qui a permis de finaliser cet accord et d’assurer la livraison rapide du médicament. »

Cet accord fait suite à l’annonce de l’OMS en août dernier, qui a classé la flambée de la variole du singe comme une urgence de santé publique de portée internationale, en raison de la propagation rapide du virus et de l’apparition de nouveaux variants potentiellement plus virulents. Cela renforce l’importance de l’approche anticipative du Maroc dans la gestion des risques sanitaires, en particulier dans un contexte mondial marqué par la réémergence de maladies infectieuses.

Grâce à ce partenariat, le Maroc consolide sa position de pays pionnier sur le continent africain en matière de préparation et de réponse aux crises sanitaires. Le Royaume s’affirme ainsi comme un leader régional dans le domaine de la santé publique, capable de déployer des solutions avancées pour protéger sa population contre des menaces épidémiques telles que la variole du singe.

En parallèle à cet accord, le ministère de la Santé marocain avait annoncé, le 12 septembre, la découverte d’un premier cas confirmé de variole du singe à Marrakech. La personne infectée a rapidement été prise en charge et placée sous traitement dans un centre médical spécialisé. Le ministère a assuré que l’état de santé du patient est stable et ne présente aucun signe d’aggravation. Des mesures de quarantaine ont été immédiatement mises en place, et un suivi médical rigoureux a été activé conformément aux protocoles sanitaires nationaux et internationaux. Ces mesures visent à garantir une gestion efficace de la maladie et à minimiser les risques de transmission dans la population.

Cet accord et ces actions démontrent la volonté ferme du Maroc de faire face aux menaces sanitaires avec des mesures rapides et des infrastructures de santé renforcées, tout en renforçant sa souveraineté dans le domaine de la santé et de la production pharmaceutique.




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