Un défilé de caftans marocains au siège de l’Unesco

Le caftan marocain a été célébré dans toute sa splendeur lors d’un défilé mémorable, organisé lundi soir au siège de l’UNESCO (Organisation des Nations unies pour l’éducation, la science et la culture) à Paris, dans le cadre de la toute première Semaine Arabe. Cet événement, axé sur la promotion des cultures arabes, a donné une place d’honneur à l’artisanat marocain, notamment à travers les créations de la talentueuse styliste Hind Lamtiri. Sa collection a ébloui l’audience internationale, mettant en avant l’élégance intemporelle et la modernité raffinée du caftan marocain, qui a su évoluer sans renier son essence culturelle.

La collection de Hind Lamtiri s’est distinguée par une subtile alliance entre tradition et sophistication moderne. Elle a incorporé des techniques artisanales rares, comme la broderie minutieuse et le tissage de haute précision réalisés par des « maalems » marocains, des artisans de renommée. Ces techniques mettent en valeur des matériaux luxueux tels que le velours, la soie et les broderies métalliques, qui ajoutent profondeur et éclat aux tenues. Chaque pièce de la collection incarne l’essence du caftan marocain en tant que symbole de raffinement et de patience, et l’ensemble de l’audience, composée notamment de diplomates et d’officiels de l’UNESCO, a été profondément impressionnée par cette mise en valeur du patrimoine culturel marocain.

À noter que le Maroc a déposé son dossier en 2023 pour inscrire son caftan à l’UNESCO en 2025, avec d’autres actions entreprises, afin de protéger le caftan marocain contre l’appropriation culturelle de l’Algérie.

En tant que représentante du caftan marocain haute couture, Hind Lamtiri a exprimé son immense fierté de présenter ses créations au sein de l’UNESCO, institution internationale de préservation culturelle. Elle a décrit le caftan comme un symbole de l’âme marocaine, une pièce vestimentaire emblématique qui traverse les générations en se renouvelant constamment. Selon elle, présenter ce vêtement à l’UNESCO dépasse la simple valorisation d’un habit ; c’est un moyen de « transmettre au monde un héritage culturel unique », alliant identité et innovation. La collection s’intègre ainsi dans un cadre culturel plus large, où la mode devient un vecteur de dialogue interculturel et de rapprochement des peuples.

Ce défilé de caftans a été un moment fort de la Semaine Arabe, où le Maroc s’est illustré par la diversité et la richesse de son patrimoine. La soirée s’est conclue par un concert de musique andalouse du groupe des jeunes ambassadeurs de la musique marocaine en France, offrant au public une expérience musicale vibrante qui a renforcé l’impact culturel de cette première édition. En parallèle, le Maroc a aussi marqué sa présence dans des conférences sur des thématiques comme la calligraphie marocaine et l’intelligence artificielle, reflétant un mélange d’héritage artistique et d’ouverture vers l’innovation technologique.

Cet événement, soutenu par le Groupe arabe de l’UNESCO avec le parrainage de l’Arabie Saoudite, vise à renforcer la visibilité des cultures arabes sur la scène internationale, à tisser de nouveaux partenariats entre les pays arabes et les membres de l’UNESCO, et à promouvoir un dialogue interculturel constructif. Cette première édition a ainsi permis de réaffirmer l’importance de la diversité culturelle et de l’artisanat dans un contexte de coopération internationale, plaçant le Maroc en tant qu’acteur majeur de ce mouvement.




À lire aussi :

Le Maroc protège son caftan contre l’appropriation de l’Algérie