jeudi, décembre 26, 2024
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Indice d’Attractivité en Afrique 2024 : le Maroc en tête

Indice d’Attractivité en Afrique 2024 : le Maroc en tête

L’Indice d’Attractivité en Afrique 2024 classe le Maroc comme le pays le plus attractif du continent, renforçant sa position de leader en matière de compétitivité économique et d’attractivité pour les investissements. Ce classement, qui repose sur une analyse approfondie de plusieurs critères économiques, place le Maroc (1er) devant l’Afrique du Sud (2ème), l’Égypte (3ème), Maurice (4ème) et le Botswana (5ème). Le rapport, issu de la douzième édition de l’Indice d’Attractivité en Afrique 2024, réalisé par l’Institut Amadeus en collaboration avec Casablanca Finance City Authority (CFCA) et publié le lundi 23 décembre, confirme que le royaume a consolidé son leadership, notamment grâce à ses réformes économiques et à son dynamisme dans l’attraction des Investissements Directs Étrangers (IDE).

Performances exceptionnelles du Maroc
Le Maroc maintient ainsi sa position de premier pays attractif pour la troisième année consécutive. Il se distingue particulièrement par sa « Qualité de la Régulation » qui a obtenu une note impressionnante de 82,25, indiquant un environnement économique stable, propice aux affaires et soutenu par des infrastructures modernes. Cette note témoigne des efforts constants du gouvernement marocain pour améliorer le climat des affaires et développer un cadre réglementaire solide, notamment dans les domaines de la finance, de l’énergie et de l’entrepreneuriat. Ce facteur est crucial dans un contexte où de nombreux pays africains cherchent à attirer des investisseurs étrangers, et le Maroc a su se positionner comme un modèle en matière de gouvernance économique.

De plus, le Maroc affiche une note élevée de 77,75 en « Productivité des Facteurs », ce qui reflète la qualité de ses ressources humaines et de son système financier. La solidité de son secteur bancaire, le développement des infrastructures de transport, et l’excellence de ses formations académiques contribuent à cette dynamique. En outre, le pays bénéficie d’une croissance soutenue dans des secteurs-clés comme l’automobile, l’aéronautique et les énergies renouvelables, ce qui lui permet de capter une part significative des Investissements Directs Étrangers en Afrique.

L’Afrique du Sud et l’Égypte : Forces et défis
En deuxième position, l’Afrique du Sud continue de se distinguer par sa « Productivité des Facteurs » (80,25), en raison de son secteur industriel développé, de ses ressources naturelles abondantes et de sa force de travail qualifiée. Cependant, son « Potentiel de Marché » (72,00) reste inférieur à celui du Maroc, un facteur lié en partie à ses problèmes structurels comme le chômage élevé, l’inégalité des revenus et les difficultés d’accès à des services de base dans certaines régions du pays. En outre, sa « Qualité de la Régulation » (78,00) révèle des lacunes persistantes en matière de gouvernance et de réformes réglementaires.

L’Égypte, classée troisième, se distingue par son « Potentiel de Marché » élevé (81,00), un indicateur clé de la demande intérieure croissante et de la capacité du pays à attirer des investissements étrangers. L’Égypte bénéficie d’une population importante, d’un marché en pleine expansion et d’une stratégie d’industrialisation ambitieuse. Toutefois, son score relativement faible en « Qualité de la Régulation » (69,50) révèle des difficultés administratives, des réglementations incohérentes et une manque de transparence dans la gestion des projets économiques, malgré les réformes entreprises par le gouvernement ces dernières années.

Maurice et le Botswana : Modèles de gouvernance
Maurice, bien qu’affichant un « Potentiel de Marché » relativement faible (59,00) en raison de sa petite taille économique, se distingue avec un score exceptionnel en « Qualité de la Régulation » (83,00) et une « Productivité des Facteurs » élevée (81,00). Ces performances font de l’île un modèle de gouvernance pour les autres économies africaines. Le pays bénéficie de réformes institutionnelles solides, d’un cadre juridique stable et d’une fiscalité favorable aux investisseurs. Maurice attire également des investissements dans les services financiers, l’immobilier et le tourisme, grâce à son environnement propice aux affaires.

De son côté, le Botswana continue d’être un modèle de stabilité en Afrique. Son score de 77,75 en « Qualité de la Régulation » reflète une gouvernance transparente et des politiques publiques bien établies. Toutefois, son « Potentiel de Marché » limité (61,00) reste un frein à son attrait global, bien que le pays compense par son environnement économique stable et ses facteurs productifs compétitifs. L’économie botwanaise, bien que modeste en taille, est dynamique dans des secteurs comme les ressources minières et l’agriculture, et son système bancaire est bien développé.

Perspectives et tendances
L’Indice d’Attractivité en Afrique 2024 met donc en lumière un classement relativement stable parmi les cinq premiers pays, avec un Maroc qui continue de dominer grâce à son modèle économique diversifié, sa politique de réformes structurelles et son engagement dans des projets à long terme qui attirent les investisseurs. En revanche, des défis demeurent pour d’autres pays comme l’Égypte, l’Afrique du Sud, et le Botswana, où la qualité des infrastructures et de la régulation reste une priorité pour améliorer leur compétitivité à l’échelle internationale.

Pour le Maroc, cette position de leader confirme son rôle de hub régional et sa capacité à attirer des Investissements Directs Étrangers dans des secteurs stratégiques. Elle renforce également la coopération Sud-Sud entre le Maroc et les autres pays africains, en particulier dans les domaines de l’industrie, de l’énergie et des infrastructures.

En bref, l’Indice 2024 est un témoignage des progrès réalisés par ces pays dans la création d’un environnement économique favorable aux affaires, mais aussi des défis structurels qui restent à relever pour assurer une croissance durable et inclusive sur le continent.