vendredi, novembre 22, 2024
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(Vidéo) LCI: Royal Air Maroc accusée d'un monopole sur la ligne Casablanca-Paris

(Vidéo) LCI accuse la RAM d’un monopole sur la ligne Casablanca-Paris




Accusée d’un monopole de fait sur les trajets reliant le Maroc à la France, Royal Air Maroc a été vivement critiquée au cours de l’émission Perri Scope, animée par l’économiste et journaliste Pascal Perri, qui recevait Xavier Tytelman, spécialiste du transport aérien. Qu’en est-il vraiment?




Dans cette émission, il a été question de débattre de «la guerre secrète des compagnies aériennes», parallèlement à la reprise du trafic aérien international.
«Certaines compagnies profitent de la pandémie pour imposer certaines mesures à caractère protectionniste», a ainsi expliqué, au début de cette discussion télévisée, Pascal Perri, en s’appuyant sur l’exemple des vols spéciaux de RAM programmés depuis hier, mercredi 15 juillet.
Pascal Perri s’est ensuite interrogé sur les raisons ayant poussé les autorités marocaines à exclure Air France de l’offre proposée dans le cadre de cette opération exceptionnelle (notamment sur les lignes reliant le Maroc et la France), tout en «imposant des prix excessivement élevés».
Le journaliste étaye ses propos en montrant des images de réservations en ligne coûtant jusqu’à 1.044 euros pour un aller-retour Paris-Casa, voire 3.267 euros entre l’aéroport d’Orly et celui de Rabat.




«C’est un impôt informel, prélevé sur des gens qui travaillent en Europe et qui retournent au pays», estime Perri, allusion faite aux Marocains résidents à l’étrangers (MRE), qui constituent la principale cible de cette opération.
«Que font les Marocains? Ils essaient de sauver la RAM. Nous devons défendre Air France. Il faut faire quelque chose», a-t-il ajouté.
«Il faut mettre des pressions diplomatiques sur le Maroc pour atteindre un équilibre logique, 50% pour RAM, 50% pour Air France.
Mais est-ce qu’on a envie de se mettre sur une bataille diplomatique avec le Maroc? Est-ce qu’il y a des accords dont on ne connaît pas la valeur pour nous dire que RAM est encore plus mal barrée qu’Air France et qu’il faudrait la sauver à tout prix? On ne comprend pas cette inaction envers le Maroc», renchérit Xavier Tytelman, consultant aéronautique.




Les propos de l’animateur de l’émission Perri Scope et de son invité Tytelman entraînent beaucoup d’interrogations sur les motivations de cette chaîne de télévision française et de ses commanditaires.
Les propos de Perri se confondent d’ailleurs avec l’attitude des autorités françaises qui, il y a tout juste quelques semaines, avaient choisi Air France et Transavia pour opérer en exclusivité des centaines de vols dans le cadre du rapatriement de plus de 50.000 passagers français et marocains (binationaux) bloqués au Maroc, à des prix avoisinant 400 euros l’aller simple.
Quant aux tarifs jugés excessifs au cours de cette émission, diffusée sur LCI, une source autorisée à RAM rappelle qu’il est facile de manipuler les images et les données pour communiquer des informations complètement erronées.
«Certaines images telles que des captures écrans montrant un montant élevé de 2.000 ou parfois même 4.000 euros, laissant entendre qu’il renvoie à un seul billet économique.




Ils renvoient en fait à une prestation de plusieurs billets sur la classe business. À aucun moment, on n’explique aux destinataires du message les détails de la prestation», explique cette source. Qu’en est-il des prix adossés aux vols spéciaux programmés par RAM dans le cadre de cette opération exceptionnelle?
«Les tarifs des billets sont plafonnés. Ils ont été étudiés, {et sont} à même de répondre à la demande des clients, quand bien même les vols seraient majoritairement vides sur certains sens.
À titre d’exemple, un aller simple Casablanca-Paris est proposé en classe économique avec une fourchette de prix allant d’environ 2.000 à 4.000 dirhams.
Quant à l’aller-retour, il se situe entre 3.500 et 6.500 dirhams», ajoute cette source. Aux dernières nouvelles, dans un communiqué diffusé hier, mercredi 15 juillet, RAM a finalement décidé d’adopter une tarification fixe pour ses vols spéciaux liés à l’état d’urgence sanitaire au Maroc.