lundi, novembre 25, 2024
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Le Maroc menacé par une invasion de criquets pèlerins

Certains pays d’Afrique dont l’Éthiopie, le Kenya, l’Ouganda et la Somalie, subissent actuellement les affres des criquets pèlerins depuis des semaines. Le Maroc et l’ensemble des pays du Maghreb risquent de subir le même sort dans les prochaines semaines.




En se basant sur des données recueillies sur le déplacement des essaims du criquet pèlerin, l’Organisation des Nations-Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) projette une invasion de l’Afrique du Nord, dont le Maroc, pour le troisième trimestre de 2020. Une forte sécheresse justifierait leur migration vers cette région, même si Gahdab Chakali, professeur en zoologie allègue qu’une forte pluviométrie peut écarter le danger pour un moment, rapporte le journal algérien El Watan.
Les criquets pèlerins, Daucus et Laucusta, sont deux espèces dangereuses qui ravagent toutes les cultures sur leur passage, constituant de fait, une forte menace pour l’agriculture, alerte l’agroéconomiste, Zoubir Sahli. Il recommande aux pays comme le Maroc, l’Algérie, la Tunisie, l’Égypte, la Libye et la Mauritanie, qui seront la cible de ces criquets dans les semaines à venir, de prendre des mesures pour contrer le danger. Les criquets pèlerins attaquent les grandes cultures telles que les céréales, les cultures industrielles, les légumes secs, les arbres fruitiers, les palmiers dattiers et les légumes.




Pour le professeur en zoologie, Chakali Gahdab, ces criquets constituent un vrai danger pour l’agriculture dans l’Afrique du Nord. Les essaims pourront également effectuer des déplacements jusqu’aux zones semi-arides, tout en dévastant les zones agricoles et même les espèces pastorales naturelles et introduites, a-t-il poursuivi. Toutefois, il prévient que le danger n’est pas écarté, car on assiste à un changement climatique qui peut avoir des répercussions sur la stratégie d’occupation des criquets.
Selon Chakali, une invasion acridienne augmenterait davantage la désertification, avec des conséquences sur la productivité primaire de l’herbe et des revers sur l’économie des foyers. Le Maroc et les autres pays du Maghreb doivent s’investir dans l’utilisation des pesticides qui, malgré ses inconvénients, reste l’action la plus indiquée dans le contexte des invasions de criquets. Un dispositif de veille est capital pour une lutte contre les criquets à l’échelle maghrébine et du Sahara, dira-t-il.




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