Tinghir: un muezzin agressé pour avoir refusé d’ouvrir la porte d’une mosquée
Tinghir: un muezzin agressé pour avoir refusé d’ouvrir la porte d’une mosquée
Ces temps de pandémie, d’état d’urgence, de confinement et de couvre-feu ont décidé les autorités compétentes à décréter la fermeture de plusieurs lieux de rassemblements des citoyens. Et cela,dans l’objectif préventif d’endiguer le risque, toujours omniprésent, de propagation du covid-19.
Et c’est ainsi que plusieurs endroits ont dû faire profil bas jusqu’à nouvel ordre: cafés, restaurants, salons de coiffure, hammams, etc.Et, également, les lieux de culte (des trois religions monothéistes pratiquées par leurs croyants respectifs, au Maroc). Pour ces derniers, des citoyens ont cru bon démontrer qu’ils sont plus musulmans que les musulmans. Et ils ont tenté d’obliger un muezzin à ouvrir une mosquée afin qu’ils puissent y accomplir la prière des « tarawih ».
Cela s’est produit le soir du mardi 19 mai, dans un douar de la commune rurale Ait Sedrate Sahl Gharbia, aux environs de Kalaât M’Gouna, dans la province de Tinghir. Et le muezzin, en racontant sa mésaventure, a affirmé avoir été surpris, après « Salat El Ichaa », par des personnes le sommant d’ouvrir la porte de la mosquée du douar pour la prière des « tarawih » ramadanesques.
Devant son refus d’obtempérer, dicté par les mesures préventives de l’état d’urgence sanitaire, il a été agressé verbalement et physiquement. Et la vidéo de cette agression a fait réagir les internautes, tout en suscitant leur indignation et leur colère sur les réseaux sociaux. Une enquête diligentée par les autorités compétentes, concernant cet acte irresponsable, est aussi le souhait citoyen de la Toile.
Certes, les « tarawih » sont « recommandées » par le Coran et le Hadith, mais ne sont pas « obligatoires », selon les mêmes sources religieuses. En revanche, l’obligation des cinq autres prières en commun, de la journée, est avérée. Sauf exception, toutefois, en cas « de raison valable », soulignent les Saintes sources musulmanes précitées.
Et y a-t-il une raison plus valable que celle que les circonstances pénibles de pandémie et de risque de contamination qui, telle l’épée de Damoclès, est suspendue sur toutes les têtes? Aussi bien celles des Marocains que partout de par le vaste monde, à cause du covid-19 dont les ravages, infections et décès, sont connus de tous!
À lire aussi:
(Photos) Larache: des chasseurs de trésor ont profané une mosquée
Safi: 3 individus arrêtés pour avoir voulu prier de force dans une mosquée
De la prison pour le prédicateur Abou Naïm, qui a condamné la fermeture des mosquées
(Vidéo) Appel à la prière: « Priez chez vous » ou « venez à la prière » ?
Un musulman et un juif prient contre le COVID-19 et mettent la toile en émoi