vendredi, novembre 22, 2024
Faits divers

Affaire Tariq Ramadan: Les victimes sous "emprise" selon un expert psychiatre

Affaire Tariq Ramadan: Les victimes sous « emprise » selon une expertise psychiatrique




Un expert psychiatre de renommée a expertisé l’affaire de l’islamologue Tariq Ramadan dans laquelle il lui est reproché d’avoir commis 4 viols. Selon l’expert, les victimes étaient vraisemblablement sous une « emprise ».




C’est un nouveau rebondissement dans l’affaire du plus célèbre islamologue qui clame son innocence face aux accusations de viol qui lui sont portées par 4 femmes. L’accusé n’a cessé de se défendre en affirmant que les relations sexuelles entre lui et ces femmes étaient consenties.
Mais le docteur Daniel Zagury, un expert psychiatre qui a été mandaté par les juges d’instruction dans le dossier de l’islamologue suisse pour déterminer si les relations entre lui et ces femmes relevaient d’une « relation d’emprise », a estimé que cette forme de relation a été présente pour deux de ces femmes.




Cette relation d’emprise aurait été nouée avec les deux principales plaignantes, Henda Ayari et une femme surnommée Christelle, qui dénoncent avoir été violées respectivement en 2012 et en 2009. Sous «emprise», elles auraient accepté d’avoir des relations intimes avec l’islamologue mais n’ont pas consenti à ces relations sexuelles d’une « extrême violence » qu’elles ont subies.
L’affaire reste compliquée puisque certaines de ses victimes ont continué d’entretenir des relations avec l’accusé notamment par messagerie instantanée ou encore par SMS, ce qui a fragilisé la version des plaignantes.




Dans les conclusions de l’expert la dimension d’emprise « éclaire essentiellement la phase postérieure aux faits, rendant compte de l’ambivalence des sentiments et réactions et de la persistance du lien dans la durée ». Concernant Mme Ayari, «pour la phase antérieure, il convient de considérer également l’intensité des sentiments amoureux qui l’ont amenée à consentir à une relation sexuelle», poursuit-il.
« Il serait erroné de considérer que seule l’emprise a conduit [Christelle] à consentir à une rencontre sexuelle », a ajouté Daniel Zagury, qui a estimé que ce à quoi les deux femmes n’ont pas consenti «c’est aux actes qu’elle décrit comme un mélange d’extrême violence et d’absence de considération pour son propre désir et sa dignité».




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